Page 406 - Revue LITAR 2019
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285 : LES COMORBIDITÉS DANS LE LUPUS EYTHÉMATEUX
SYSTÉMIQUE
Abbes M, Sahli H, Daldoul C, Boussaid S, Jammali S, Rekik S, Ajlani H, Cheour
E, Elleuch M
Service de rhumatologie hôpital la Rabta
Introduction :
Le lupus érythémateux systémique est une maladie dysimmunitaire qui touche
préférentiellement le sujet jeune. Son association à d’autres comorbidités est
fréquente et pourrait compliquer la prise en charge de la maladie ainsi que son
pronostic. Le but de notre travail était de déterminer la fréquence et les
caractéristiques des comorbidités chez les malades lupiques et leur association aux
autres maladies autoimmunes ainsi qu’au profil immunologique de la maladie
Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective ayant colligé 32 cas de LES diagnostiqués selon
les critères ACR 1987/SLICC2010. Les comorbidités, à type de diabète type2,
HTA, insuffisance rénale chronique, dyslipidémie, insuffisance coronaire, accident
vasculaire cérébral, néoplasies, ostéoporose et infections, ont été étaient recherchées
initialement par l’interrogatoire et l’examen clinique et secondairement par les
examens complémentaires
Résultat :
Il s’agissait de 32 patients âgés de 48±14,6 ans. Le sex ratio F/H était de 5/1. L’âge
moyen au moment du diagnostic était de 36±15ans. Le mode de révélation du LES
était articulaire dans 91% des cas, cutané dans 19% des cas, hématologique dans
6% des cas et sous forme de sérite chez 3% des patients. Neuf pour cent des malades
ont développé une néphropathie lupique au cours de l’évolution. Sur le plan
biologique, l’hypocomplémentémie a été retrouvée dans 41% des cas, Les anticorps
antiphospholipides étaient positifs dans 19% des cas et un syndrome
antiphospholipides était diagnostiqué dans 6% des cas. La fréquence des
comorbidités était estimée à 34% , majoritairement cardiovasculaires(64%). Il
s’agissait d’un diabete type 2 (12,5%), HTA (19%), dyslipidémie(6%), insuffisance
coronarienne(6% ), ostéoporose( 6%) et infection dans 15,6% des cas. Les
infections étaient à type d’hépatite B active(n=1), une pancréatite aigue(n=2), un
kyste hydatique du foie(n=1), une tuberculose(n=2) et une rickettsiose(n=1). Aucun
cas de néoplasie associée n’a été rapporté dans notre série. Chez les patients ayant
une affection autoimmune associée, la fréquence des comorbidités était
significativement plus importante (p=0.000). Néanmoins, l’association des
comorbidités à l’hypocomplémentémie et aux anticorps anti phospholipides n’a pas
été significative(p=0.14). De plus , le profil immunologique de la maladie ne semble
pas influencer le développement des comorbidités. Sur le plan thérapeutique, 317
56%des patients ont reçu une corticothérapie systémique au long cours. La