Page 402 - Revue LITAR 2019
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(3,6%), 2 cas de cholangite biliaire primitive (2,4%), 2 cas de maladie de Biermer
(2,4%), 2 cas de maladie cœliaque (2,4%),1 cas de purpura thrombopénique
idiopathique (1,2%) et 1 cas de myosite (1,2%). Au moins 2 MAI associées aux SS
était noté chez 5patients. Un syndrome auto-immun multiple a été diagnostiqué chez
2 patients (2,4%). Il s’agissait d’une association d’un SS, d’une sclérodermie et
d’une polyarthrite rhumatoïde chez un patient et d’un SS, d’une sclérodermie et
d’une thyroïdite auto-immune chez l’autre patient.
Conclusion :
Dans notre série, l’association de SS et les MAI semble être fréquente puisqu’elle a
été retrouvée dans 60% des cas. Dans le cadre du bilan d’une MAI spécifique ou
non spécifique d’organe un SS doit être recherché systématiquement.
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282 : QUAND UNE PATHOLOGIE EN CACHE UNE AUTRE : À PROPOS
D’UN CAS
Guizani N, Guiga A, Khalifa D, Fraj A, Bouker A, Atig A, Ghannouchi N
Service de médecine interne, hôpital Farhat Hached, Sousse, Tunisie
Introduction :
Le syndrome de Gougerot-Sjogren (SGS) est une affection inflammatoire chronique
caractérisée par une sécheresse oculaire et buccale définissant le syndrome sec. Le
syndrome sec peut être associé à à d’autres maladies inflammatoires et auto-
immunes. Le diagnostic de SGS ne peut être retenu qu’après avoir éliminé les autres
affections susceptibles d’être accompagnée d’un syndrome sec. Sur le plan
histopathologique, le syndrome de Sjogren se caractérise par une infiltration
lymphoplasmocytaire des glandes salivaires.
Matériels et méthodes :
Un patient âgé de 31 ans, sans antécédents, consultait pour une fièvre prolongée
évoluant depuis 2 mois et un syndrome sec oculaire et buccale. Les hémocultures
étaient négatives, les sérologies virales VHB, VHC, VIH sont négatives. L’examen
ne révélait qu’une adénopathie axillaire droite. A la biologie, il avait une protéine
C réactive à 97, une vitesse de sédimentation à 120 mm H1, une anémie
normochrome normocytaire inflammatoire à 9.7g/dl, et une
hypergammaglobulinémie à 24g/l. Un examen ophtalmologique avait montré un
syndrome sec oculaire sévère. La biopsie des glandes salivaires accessoires avait
montré une infiltration lymphoplasmocytaire stade 3 de Chisholm. Un bilan
immunologique comportant les anticorps anti nucléaires, anti SSA et anti SSB était
négatif. Le syndrome de Gougerot Sjogren était suspecté. Un scanner thoraco- 313
abdomino-pelvien avait objectivé des images non spécifiques rénales, et hépatique.