Page 405 - Revue LITAR 2019
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Matériels et méthodes :
                Il s’agit d’une étude rétrospective ayant colligé 32 cas de LES diagnostiqués selon
                les critères ACR 1987/SLICC2010. L’atteinte neuropsychiatrique était définie selon
                la  nomenclature  de  l’ACR  1999.  Elle  a  été  recherchée  initialement  par
                l’interrogatoire  et  l’examen  physique  et  secondairement  par  les  examens
                complémentaires       réalisés    selon    le    tableau    clinique(IRM       cérébrale,
                éléctroencéphalogramme, éléctromyogramme, ponction lombaire).
                Résultat :
                Il s’agit de 32 patients avec un sexe ratio F/H de 5/1.L’âge moyen au moment du
                diagnostic est de 36±15ans. Le mode de révélation du LES était articulaire dans
                91% des cas, cutané dans 19% des cas, hématologique dans 6% des cas et sous
                forme  de  sérite  chez  3%  des  patients.  La  fréquence  des  manifestations
                neurologiques était de 31%. Il s’agissait d’une atteinte centrale dans 82% des cas et
                d’une  neuropathie  périphérique  dans  20%  des  cas.  Les  manifestations
                neuropsychiatriques  étaient  représentées  par  les  manifestations  psychiatriques  à
                type de troubles de l’humeur ou d'une psychose(33%), de convulsions (10%), de
                céphalées (30%), d'une méningite aseptique(10 %), de confusion mentale(20 %),
                d'une atteinte des nerfs crâniens(10%) et d'une polyneuropathie périphérique(20%).
                Sur le plan immunologique, les AAN étaient positifs dans 100%, les anti DNA dans
                87% des cas; Les anticorps anti phospholipides étaient présents dans 19% des cas.
                Les  anomalies  révélées  a  l’IRM  étaient  des  hypersignaux  de  la  substance
                blanche(n=2),  une  démyélinisation  sus  tentorielle(n=1),  un  rehaussement  des
                espaces  méningés(n=1)  et  une  thrombophlébite  cérébrale(n=1).  Sur  le  plan
                thérapeutique une corticothérapie systémique était instaurée chez 50% des patients
                associée à un immunosuppresseur dans 12.5% des cas.L’évolution était favorable
                dans 80%des cas.
                Conclusion :
                Le  diagnostic  de  neurolupus nécessite  un  faisceau  d’arguments  chronologiques,
                cliniques et paracliniques afin de confirmer l’imputabilité des signes à la maladie
                lupique. Il s’agit d’une atteinte de pronostic péjoratif d’autant plus qu’elle survient
                sur  un  terrain  jeune  et  immunodeprimé.  Des  séries  à  effectifs  plus  élargis  sont
                nécessaires afin de mieux caractériser cette atteinte.




















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