Page 426 - Revue LITAR 2019
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303 : LE SYNDROME DE SHULMAN : À PROPOS DE 2 CAS

                Fakhfakh R, Jguirim M, Dhgaies A, Mosbeh H, Grassa R, Jmaa O, Zrour S, Béjia
                I, Touzi M, Bergaoui N

                Service de rhumatologie – CHU Fattouma Bourguiba Monastir(Tunisie)



                Introduction :
                La fasciite à éosinophile (FE) ou  maladie de Shulman est une maladie du tissu
                conjonctif  rare.  Elle  associe  des  œdèmes  des  membres  à  une  éosinophilie
                inconstante.  L’œdème  laisse  progressivement  la  place  à  une  induration  sous-
                cutanée. Nous rapportons les particularités cliniques et paracliniques de la fasciite
                à éosinophiles chez 2 patients hospitalisés au service de rhumatologie de Monastir.
                Matériels et méthodes :
                Observation 1 : Il s’agit d’un patient âgé de 55ans, sans antécédents pathologiques
                notables, présentant depuis 5 mois un œdème touchant les 4 membres laissant place
                à une sclérose cutanée des 4 membres, sans syndrome de Raynaud. Des arthralgies
                inflammatoires  des  grosses  articulations  et  des  myalgies  étaient  associées.
                L’examen  objectivait  une  induration de  la peau  des bras, des  avant  bras  et des
                jambes, avec le signe du canyon (veine en creux). Il n’avait pas de sclérodactylie et
                la sclérose épargnait le visage. Le bilan sanguin a montré une hyper éosinophilie à
                2650 associée à un syndrome inflammatoire discret. Les anticorps anti nucléaires
                (AAN) étaient négatifs. Une biopsie cutanée profonde a confirmé le diagnostic de
                FE (infiltrat inflammtoire du fascia lymphoplasmocytaire). Le patient a bénéficié
                d’un bolus de méthylprednisolone 0,5 g/jour durant trois jours, puis de prednisone
                à la dose de 0,5 mg/kg/jour avec le Methotrexate à 12,5mg/semaine. L’évolution à
                court terme était bonne (diminution des éosinophiles). Observation 2 : Il s’agit d’un
                patient âgé de 53ans, sans antécédents pathologiques notables, présentant depuis 2
                mois une sclérose cutanée touchant les 4 membres, sans autres signes associées.
                L’examen montrait une induration de la peau des bras, des avant bras et des jambes,
                sans sclérodactylie et épargnant le visage. Le bilan sanguin a montré une hyper
                éosinophilie à 2300 sans syndrome inflammatoire. Les AAN étaient négatifs. Une
                biopsie cutanée profonde a confirmé le diagnostic de FE (infiltrat inflammatoire du
                fascia renfermant des lymphocytes et des éosinophiles). La prednisone à la dose de
                0,5  mg/kg/jour  a  été  prescrite  pendant  un  mois  sans  amélioration.  Le  patient  a
                bénéficié alors d’un bolus de méthylprednisolone 0,5 g/jour durant trois jours, puis
                de la prednisone à la dose de 0,5 mg/kg/jour avec le Methotrexate à 15 mg/semaine.
                L’évolution  biologique  à  court  terme  était  bonne  (diminution  du  taux  des
                éosinophiles).                                                                             337
                Résultat :
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