Page 421 - Revue LITAR 2019
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299 : PROFIL ÉPIDÉMIOLOGIQUE DES GAMMAPATHIES EN
RHUMATOLOGIE
BADI M, NASSAR K, RACHIDI W, JANANI S, MKINSI O
Service de rhumatologie, CHU Ibn Rochd Casablanca
Introduction :
Les gammapathies se sont des anomalies de migration des protéines sériques dans
la zone gamma. Les étiologies peuvent être bénignes, malignes ou médicamenteuse.
Le but de ce travail est de préciser les caractéristiques épidémiologiques, cliniques,
paracliniques et évolutives des gammapathies diagnostiquées dans notre formation
ainsi que leur prise en charge.
Matériels et méthodes :
Etude transversale descriptive incluant 19 patients, suivis au service de
rhumatologie au CHU de Casablanca, entre aout 2013 et aout 2018, ayant une
gammapathie. Ont été exclus de l’étude toutes les gammapathies d’origine
inflammatoire.
Résultat :
Les 19 patients retenus avaient un âge médian de 66 ans, un sex-ratio à 1.4. 45%
des cas suivi dans notre structure pour un rhumatisme inflammatoire chronique dont
le chef de fil était la polyarthrite rhumatoïde. Les circonstances de découverte
étaient surtout des douleurs osseuses (47%), des signes généraux (42%), un
syndrome inflammatoire (21%), une arthrite septique (16%) et une hypercalcémie
(11%). Un pic monoclonal (47%) et une hypogammaglobulinémie (42%). 12 cas
ont été complété par immunoélectrophorèse, on notait une prédominance des
Immunoglobulines type G (50%) et des chaînes légères lambda (32%). Un
myélogramme était réalisé chez 10 cas, le taux de plasmocytes médullaires était
inférieur à 10% (60%). Les étiologies étaient retrouvées chez 68% des patients : un
myélome multiple (42%), une gammapathie monoclonale de signification
indéterminée (21%), un cas de gammapathie monoclonale secondaire à un
lymphome non hodgkinien.
Conclusion :
Les gammapathies sont souvent retrouvées au cours du bilan demandé en
rhumatologie et ce d’autant que le patient est plus âgé. La probabilité que le
diagnostic de gammapathie monoclonale de signification indéterminée ou MGUS
soit retenu est bien supérieure à celle d’un myélome et la connaissance des critères
justifiant un bilan initial approfondi est indispensable.
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