Page 419 - Revue LITAR 2019
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Il s'agit d'une étude rétrospective et descriptive incluant 40 dossiers de patients
                diagnostiqués MGUS et suivis à notre service, durant une période de 10 ans. Les
                données démographiques, diagnostiques et évolutives ont été étudiées.
                Résultat :
                Quarante patients (13 hommes et 27 femmes) âgés en moyenne de 68,18±11,6 ans
                ont  été  inclus.  La  découverte  était  fortuite  dans  87,7%  à  l’occasion  d’un  pic
                monoclonal  dans  77,5%,  d’un  syndrome  inflammatoire  biologique  dans  17,5%,
                d’une  hypogammaglobulinémie,  et  de  protéinurie  de  24h  positive  dans  2,5%
                chacune. L’hypercalcémie était révélatrice dans 2,5%. La valeur moyenne du pic
                monoclonal était de 8,24±5,07 g/l. La répartition des immunoglobulines était la
                suivante : 80% d’IgG, 8,6% d’IgM et 8,6% d’IgA, associées à une chaîne légère
                kappa et lamda dans 50 % des cas pour chacune. 82,5 % des patients se présentaient
                par des douleurs osseuses : il s’agit de rachialgies dans 58,8% et de douleurs diffuses
                dans 38,2%.La sciatique était la radiculalgie le plus souvent rapportée dans 60% des
                cas. Un syndrome général était présent chez 28,2 % des patients. La biologie a
                objectivé  un  syndrome  inflammatoire  biologique  dans  60%  des  cas,  une
                hypercalcémie dans 10% des cas, et une perturbation du bilan hépatique dans 10%
                des cas. La ponction sternale était faite chez tous les patients revenant sans anomalie
                dans 57,5% des cas, une infiltration plasmocytaire était objectivée dans 32,5 % des
                cas avec un pourcentage moyen d’infiltration de 6,5 %, La biopsie ostéo médullaire
                était pratiquée chez 3 patients revenant normale. Les radiographies standards étaient
                systématiquement  demandées  objectivant  une  déminéralisation  osseuse  diffuse
                dans 30% des cas avec des tassements vertébraux multiples dans 20% des cas. Un
                complément d’IRM était demandé chez 92,5% des patients étant en faveur d’une
                atteinte dégénérative dans la plupart des cas. Une transformation myélomateuse
                était notée dans 5% des cas. La MGUS était associée à l’ostéoporose dans 70% des
                cas avec un T score moyen de -3,09±0,94, à l’hépatite B dans 2,5% des cas, à une
                néoplasie dans 3,5% , et à la polyarthrite rhumatoïde dans 12,5% des cas.
                Conclusion :
                La  MGUS  doit  être  parfaitement  connue  des  rhumatologues  puisqu’elle  est
                fréquente  chez  le  sujet  âgé.  La  prise  en  charge  d’une  MGUS  se  résume  à  une
                surveillance  clinico-biologique,  surveillance  qui  pourrait  être  réalisée  en
                ambulatoire sans nécessairement passer par une consultation spécialisée avec un
                hématologue.


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