Page 122 - Des ailes pour le Brésil
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Cette créature du ciel m’a fait découvrir entre autres bien des choses
                  que le Brésil peut vous dévoiler, et la beauté de certaines chansons
                  françaises.


                  CHAPITRE XI.

                  L’exploration, le changement, l’achat de la propriété, le légionnaire,

                  la construction.
                  Quand  j’ai  acheté  en  1995  quatre  hectares  de  terrain  à  un  ami
                  Michel, dans le nord-est du Brésil, je ne pouvais deviner qu’en 2018,

                  je serais toujours au Brésil.
                      J’étais déjà conscient des ingrédients de ce pays : le soleil, les
                  femmes exotiques, de vilains personnages qui tournent autour de

                  vous,  de  faux-amis,  de  vrais  truands,  une  bonne  couche  de
                  corruption locale et en dernier lieu la « cachaça  », trop alcoolisée à
                                                                              1
                  mon goût, et bien entendu, la musique, d’Hector Villa-Lobos et des
                  passages de « Saudade » de Carlos Jobim, mais je ne connaissais pas

                  encore l’état du Ceará.


                  Armé de courage et d’envie d’entreprendre, je partis reconnaître
                  mon terrain en me demandant si je ne faisais pas encore une bourde

                  fatale.
                  Les formalités d’appropriation de mon terrain durèrent plus de trois

                  mois chez un notaire qui n’avait que sa bonne humeur pour prouver
                  son  honnêteté.  Cette  propriété  se  trouvait  à  70  kilomètres  de
                  Fortaleza.

                   Je découvris que ce terrain d’environ 12 hectares était en indivision
                  et faisait partie d'une ferme abandonnée, inhabitée et en friche. Cette

                  ferme, « fazenda » en brésilien, avait trois propriétaires, une franco-
                  portugaise du nom de « Zilda », André un copain de Paris que je

                  connaissais depuis plus de trente ans et moi-même. Je dois souligner
                  qu’André fut à l'origine de l’achat de la parcelle de ce terrain. Situé

                  à trois kilomètres de la belle plage de Caponga.
                   Nous avions projeté avec André de faire de cette ferme un centre

                  équestre et touristique.
                    Je découvris à ce moment-là un autre André que celui de Paris.
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