Page 159 - Des ailes pour le Brésil
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À l’entrée de la jolie plage de Caponga, il y avait un restaurant
                  tenu par un ancien policier parisien dont on chuchotait, comme le

                  chantait Bashung dans Gaby, que son passé s'était déroulé « Le long,
                  le long, long des golfes. Peu très clairs »

                      Nous y dînions parfois, la cuisine était bonne et le patron nous
                  faisait  revivre  agréablement  un  peu  de  l'atmosphère  d'un  bistro

                  français. Les quelques maisons appartenant à des Français étaient
                  décorées à l'intérieur par de nombreux tableaux de maître, que notre
                  cher ancien policier reproduisait à la commande à tire-larigot.

                  J’ai troqué quelques reproductions de Modigliani, Renoir, Monet et

                  d’autres contre des palmiers rares de mon jardin.
                      Quelle aubaine !


                  CHAPITRE XIX.
                  À  l’ombre  des  ailes  diplomatiques,  notre  consul  honoraire  de

                  Fortaleza,  Denis,  la  vente  de  la  propriété,  les  acquéreurs,  nos
                  voyages au Brésil et en Amérique du Sud.

                             Trois fois par an, je devais me faire établir une attestation de
                  vie pour pouvoir obtenir ma pension ma retraite. Il fallait aller à

                  Fortaleza, et parcourir 520 kilomètres par an pour un indispensable
                  coup de tampon et une signature du consulat.

                  J’avais essayé de faire signer mon attestation de vie par le préfet de
                  Cascavel.  Son  secrétariat,  après  y  être  retourné  trois  fois  me  fit

                  comprendre qu’il fallait payer !
                  Ici maintenant, j’ai de la chance d’avoir comme voisine à Natal, une charmante
                  consule  honoraire,  toujours  dévouée,  avec  laquelle  je  partage  le  virus  des
                  plantes. Cela est bien pratique pour faire valider les attestations de vie. Sa
                  maison est un véritable jardin botanique, parsemé de variétés de plantes rares,

                  de multiples palmiers, sans oublier les orchidées, symboles de la fécondité.
                  La consule, Fernande de Fortaleza
                      Évoquons  un  instant  notre  brillant  consul  général  en  poste  à

                  Brasilia, qui lors de sa visite à Fortaleza, nous laissa un souvenir
                  grandiose et mémorable.

                  Sous un soleil de plomb, nous attendions devant la porte de notre
                  consulat, que l’on veuille bien nous ouvrir sous un soleil de plomb,

                  en compagnie d’un homme et d’un couple.
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