Page 46 - Des ailes pour le Brésil
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Véronique a plus de cinquante ans au moment où j’écris.
Elle vit sous le ciel agréable d’Olbia en Sardaigne.
Pendant que Françoise accouchait de Véronique, à la
clinique Mirabeau de Paris, en février 1965, je me trouvais avec mon
beau-frère au cinéma, situation certes imprévisible, mais non
coupable !
À la sortie du film, inquiet, je téléphonais à la clinique pour prendre
des nouvelles.
Suzanne, ma tyrannique belle-mère me répondit : « Véronique est
née ! »
Elle avait, sans mon agrément, choisi délibérément le prénom
de ma fille, ce que j’ai trouvé inconvenant et contraire aux bonnes
manières.
Je réalisais ce jour-là que nos rapports allaient s’envenimer…
L’avenir le confirma !
Six ans après notre mariage, alors que je revenais d'un voyage
d'études aux USA, j'ai eu la désagréable surprise de ne pouvoir
rentrer chez moi !
À mon grand étonnement, la marâtre Suzanne et sa fille
Françoise avaient tout simplement changé les serrures des portes
sans me prévenir.
Je me trouvais le nez devant la porte en train de sonner, faisant le
pied de grue durant un temps interminable, sans comprendre ce
qu’il se passait.