Page 51 - Des ailes pour le Brésil
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J’ai quand même tenté la procédure en démontrant que ma femme
                  avait des troubles du comportement avec de nombreux témoignages,

                  mais cela n’a pas suffi.
                      Longtemps  après  la  dissolution  du  mariage,  un  bon  matin,

                  j'entendis sonner à la porte de mon appartement.
                      Véronique apparut à ma grande surprise avec ses bagages sur le

                  pas de la porte de mon domicile !
                  À seize ans, elle s’était échappée de Baden, ne supportant plus son
                  beau-père autoritaire.

                  Elle avait fugué et avait décidé de rallier Paris par l’Orient Express

                  de Vienne.
                  Véronique séjourna quelques semaines chez moi et ensuite elle dut
                  retourner en Autriche, étant mineure et à la charge de sa mère, où

                  elle passa son baccalauréat avec succès.
                   Nous nous retrouvions pendant les vacances autorisées et jamais, il

                  me semble, nous n’étions en désaccord, elle était contente de me
                  voir et moi aussi, c’était tout simple.

                  Véronique redoutait la fin de ses séjours avec moi et les retours en
                  Autriche.

                  Quelques jours avant son départ, elle commençait à s’inquiéter.
                  Ce  n’était  pas  facile d’éviter  de  parler  du  divorce  et  de  ces

                  conséquences, j’essayais de me tenir à cette résolution
                       Un soir lors d’un dîner avec des amis, elle raconta en rigolant,

                  comment elle avait été conçue : ma machiavélique belle-mère avait
                  troué mes préservatifs !
                      J’aurais voulu que mes oreilles n’aient jamais entendu cela !

                  Cette révélation tardive me plongea dans la question de savoir si moi
                  aussi, j’avais été un enfant désiré ce que je peux affirmer avoir jamais

                  été. Je ne voulais pas que Véronique pense que je ne voulais pas
                  d’elle  et  que  sa  mémoire  émotionnelle  soit  perturbée  par  cette

                  question : suis-je un accident, un enfant non voulu ?
                  Ma  deuxième  femme  Lydia,  esthéticienne,  accompagna  ma  vie

                  pendant quelques années.
                  Elle voulait un enfant et je n’en voulais pas, ce fut certainement une

                  des principales raisons de notre rupture.
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