Page 49 - Des ailes pour le Brésil
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besogneux, fauché sans beaucoup d’avenir, flanqué de surcroît
d’une particule !
La famille avait fait fortune aux colonies, pendant des décennies et
aussi dans les années obscures de l’invasion des Japonais en
Indochine.
Le 9 mars 1945, les Japonais attaquent les garnisons françaises
d’Indochine et portent ainsi un coup fatal a la présence de la France
dans ce pays.
La mère de Françoise, Suzanne était une congaï ; un métissage
indigène et blanc, une créature ignare, pétrie de méchanceté, et qui
avait largement profité de la situation dispendieuse de son mari.
Quelque temps après notre séparation, Françoise rencontra
un Américain du nom de Hans à Neuilly-sur-Seine.
J’ai toujours soupçonné ma femme et sa mère d’avoir combiné lors
de mon voyage aux États-Unis et peut-être avec l’Américain du nom
d'Hans, le remplacement de la serrure de l’appartement à mon
retour des USA. Qui me dit aussi que Françoise n’a pas connu le
prétendu Hans avant mon voyage et qu’elle n’avait pas une relation
déjà suivie.
Ils quittèrent comme des voleurs la France avec ma fille, sans me
prévenir, pour s’installer à Baden, une petite ville près de Vienne,
en Autriche.
Le cas de cet enlèvement fut largement commenté dans la presse
et cité comme exemple dans la lutte pour la défense des droits des
pères.
Heureusement, j'avais pu faire établir un constat d'adultère avant
leur fuite à l’étranger ; cela fut très difficile et long.
Avant que Véronique ne quitte Paris, le samedi vers midi, hors du
droit de visite autorisée, j’allais à la sortie de son école, rue
Madeleine Michelis.
Je l’observais furtivement, planqué derrière un mur, sans oser lui
parler.
Le divorce fut pénible, onéreux, et un des plus mauvais moments
de ma vie !
Le père de Françoise témoigna contre sa propre fille.