Page 54 - Des ailes pour le Brésil
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Mon poids et ma corpulence
constituaient dans cette petite
cylindrée un réel handicap pour
les performances pendant les
compétitions, c’est pourquoi je
me contentais de regarder les
déroulements des épreuves
quelque peu frustré, après avoir
fait les reconnaissances des parcours.
Je quittais Air France, en 1962 et l’avenue des Champs-
Élysées, pour entrer dans une petite agence du nom de Daro
voyages, rue Boudreau. Quelque temps après, les bureaux furent
transférés rue Royale, à la Madeleine.
Dans cette rue prestigieuse, j'avais pris mes habitudes.
J’ai vécu la plus grande partie de ma carrière dans ce quartier.
Pendant quelque trente ans dans cette agence, je pense sans
prétention avoir amplement contribué, autant à son développement
qu’à sa renommée.
Cette agence s’était construit une excellente réputation dans le
domaine des voyages de prestige, pour une clientèle du gotha du
Tout-Paris.
J’ai commencé mon apprentissage au bas de l’échelle, je ne
comptais pas mes heures de travail. J’ai appris à faire des
réservations, à rédiger les billets de train et d’avion, et à répondre
aimablement aux clients.
Comme souvent les services téléphoniques de location de la SNCF
et des Wagons-lits étaient saturés, nous passions des heures au
téléphone, à attendre avant que quelqu’un veuille bien nous
répondre, c’était décourageant et inéluctable.
Pour satisfaire nos clients, je me rendais très souvent tôt le matin au
bureau, afin de joindre les préposés de la SNCF et réserver les
locations indispensables, surtout avant les départs des vacances
scolaires.