Page 57 - Des ailes pour le Brésil
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La diplomatie était primordiale pour éviter les scandales dans ce
monde de voyageurs de la haute société parisienne, c’était souvent
oppressant et compliqué à gérer !
Pour répondre aux nombreux appels de nos clients, nous étions
constamment au téléphone.
Dans la même journée, j’ai compté avoir reçu plus de cent vingt
appels dont la fréquence dépendait aussi des heures et des jours de
la semaine.
Nous rédigions les billets, le téléphone collé à l’oreille, ce qui se
terminait souvent par de douloureux torticolis.
Après une longue expérience dans les secteurs des voyages
individuels, j’avais acquis les compétences nécessaires pour
organiser des voyages en groupe.
Entre-temps, une dixième de nos agences avaient fusionné avec
celles de la banque du Crédit Mutuel de Bretagne, devenu notre
principal actionnaire.
Notre groupement s’affichait comme un important réseau
d’agences en France.
J’avais pu ainsi créer un service « groupes », surtout sur le
segment des congrès internationaux, voyages de motivation
« incentive » et missions économiques.
Au début, je ne peux pas dire que j’étais été très aidé par le personnel
de mon bureau.
Pour ces voyageurs en groupe, il fallait préparer dans les différents
pays, toute la logistique transports, hébergements ce qui était
particulièrement intéressant financièrement par sa conception.
La complexité de voyages d’une dizaine de personnes voire de
plusieurs centaines exige une implication, une responsabilité et une
dimension beaucoup plus complexe que de s’occuper d’un voyage
pour un seul client.
Le Français est un client individualiste, très critique, il n’est pas
toujours facile à canaliser dans un congrès international, la raison
principale est la méconnaissance de la langue anglaise.
Il ne veut rien faire comme tout le monde, il aime se singulariser et
certain révèle un ego démesuré. Le voyageur français est considéré