Page 60 - Des ailes pour le Brésil
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Combien de fois, me suis-je déplacé aux aéroports, a des jours et
horaires incongrus pour l’enregistrement de nos voyageurs, afin de
leur faciliter l’attente avant l’embarquement ?
La moindre dépense imprévue, pouvait se traduire par une perte
vertigineuse sur la marge du voyage et rejoindre la ligne pertes.
Déjà, cette période était fragile et en ébullition.
« Quant aux Caraïbes, un papillon battait trop fort des ailes, cela peut
provoquer un typhon en Asie ».
Comme déjà mentionné nous devions être informés de la
situation politique et économique du pays où nous envoyions nos
clients.
Ce fut le cas d’une mission organisée dans la précipitation, à
Hanoï au Viêtnam, du C.N.P.F. de l’époque, le Conseil national du
patronat français, devenu aujourd’hui le MEDEF, Mouvement des
entreprises de France.
Les passagers qui se rendaient à l’aéroport d’Orly n’eurent la
confirmation de la réservation de leurs chambres d’hôtel, qu’à leur
arrivée à Hanoï.
La décision de les faire partir avait été risquée et aurait pu avoir de
graves conséquences ; le Viêtnam venant de s’ouvrir à l’Occident.
Imaginez la nuit une dizaine de Français perdus dans les rues de
Hanoï sans parler un mot de Vietnamien !
Cela était le genre de voyages que nous avions souvent à gérer
pour les hommes d’affaires qui participaient à ce genre de missions.
Pour les touristes ou les pseudo-touristes, la partie de création
était fondamentale, il fallait imaginer des évènements innovants,
généralement culturels ou touristiques et rechercher l’excellence
pour nous distinguer de nos concurrents.