Page 50 - Des ailes pour le Brésil
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Ayant été marié sous le régime de la séparation, je n’ai jamais pu
                  récupérer  aucun  de  mes  meubles  ni  souvenir  de  ma  famille,  y

                  compris un tout nouveau fusil de chasse.
                      Depuis, je n’ai plus jamais chassé !

                  Le premier jugement en instance de divorce, séparation de corps et
                  réconciliation eut lieu très longtemps après.

                  Françoise et son avocat ayant gardé toutes mes bulletins de salaire.
                  Évidement, ils présentèrent au juge, mes feuilles de paye mensuelles,
                  et  surtout  celle  des  commissions  sur  mon  chiffre  d’affaires  de

                  l’année avec un montant important du mois de mai.

                  Elle  avait  donné  comme  raison  et  imaginé  avec  son  avocate  que
                  j’avais avant notre séparation une relation avec une autre femme, ce
                  qui est parfaitement faux.

                  La pension alimentaire amputait mon salaire de plus de la moitié.
                  J’ai connu des moments difficiles, moralement éprouvants.

                      Heureusement que mon travail me permettait de penser à autre
                  chose.

                  Au deuxième jugement après sa fuite de Paris et la séquestration de
                  ma fille, le montant de ma pension fut réajusté raisonnablement - je

                  ne payais plus heureusement que pour ma fille.
                       J'ai toujours payé ma pension alimentaire, malgré un profond

                  sentiment  d'injustice  causé  par  l'enlèvement  de  mon  enfant.
                  Véronique venait passer avec moi ses vacances, régulièrement en

                  Espagne.
                      Pendant un week-end, je suis également allé la voir en Autriche.
                  Nous nous entendions bien et nous évitions de parler du drame qui

                  nous séparait et cela n’était pas facile devant tant d’injustice, pour
                  elle comme pour moi.

                      Avec mon avocat, j’avais demandé la garde de Véronique, sans
                  parvenir à l’obtenir.

                       Je savais que les tribunaux de l’époque n’accordaient que très
                  rarement la garde au père, uniquement s’il s’était avéré que la mère

                  droguée ou alcoolique présentait un danger pour l’enfant…
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