Page 53 - LOGEMENT SOCIAL ET SANTE MENTALE : LIMITES JURIDIQUES ET PERSPECTIVES
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§ Impulser la création d’un Réseau Santé Mentale et Logement (RSML)

               Ce réseau est réservé exclusivement à la santé mentale et au logement social. Ainsi, l’AORIF

               envisage de soutenir les bailleurs sociaux dans la mise en place de ces réseaux. LOGIREM,
               (21 397 logements) est engagé dans 5 réseaux. Le pilotage du réseau est mixte. Il est assuré

               par l’ARS, l’Atelier Santé Ville 112 , la Ville de Marseille, l’Hôpital Édouard Toulouse et Valbert.
               Ce réseau s’adresse aux locataires, en situation de précarité, ayant une souffrance psychosociale

               ou un trouble psychiatrique. Les objectifs sont les suivants :


                 Mettre en place une cellule de coordination autour de situations individuelles complexes. La

                  cellule  a  pour  but  d’organiser  une  analyse  partagée  entre  professionnels  permettant  la
                  résolution des situations difficiles et l’intervention coordonnée le plus en amont possible,

                 Organiser la prise en charge et l’accompagnement des personnes en souffrance,

                 Favoriser l’inclusion dans la cité,

                 Anticiper et éviter les passages à l’acte pouvant conduire à une hospitalisation.

               Selon LOGIREM, le réseau « traite uniquement les situations les plus complexes. Les autres se

               règlent directement entre les partenaires. Ces réseaux ont permis d’anticiper les réclamations
               et les plaintes des voisins ».


               En conclusion, la gestion de ce type de public impacte la stratégie globale des organismes de
               logements  sociaux  (service  construction,  patrimoine,  gestion  locative,  service  contentieux)

               ainsi  que  les  salariés.  Cela  suppose  la  mise  en  place  de  nouveaux  process  en  matière  de

               production de logements adaptés et de gestion des locataires atteints d’un trouble mental. Ces
               nouvelles  problématiques  ne  peuvent  pas  se  traiter  sans  l’implication  des  structures

               d’hébergement et du secteur médico-social. L’émergence de nouvelles formes de coordination
               et  de  nouveaux  projets  nécessite  une  «  conciliation  entre  le  logement  social  et  la  santé

               mentale ».












               112  L’Atelier santé ville (ASV) est à la fois une démarche locale et un dispositif public qui se situe à la croisée de
                  la politique de la ville et des politiques de santé, dont l'objectif est de contribuer à la réduction des inégalités
                  sociales et territoriales de santé.

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