Page 11 - L'Empreinte du temps
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propriétaire de cette maison. Il nous a dit qu’il n’avait rien touché et
il nous a appelé depuis son portable. Je n’en sais pas plus Lieutenant.
- Appelle-moi Clarice, ça fera moins cérémonial. On n’est pas dans
l’armée. Permets-moi simplement de te dire que ton résumé est très
pro.
- Merci beaucoup Clarice nota le policier en affichant un large sourire
qui lui remit du rose sur les joues.
- Dis-moi, exprima-t-elle en même temps que l’idée se formait dans
son esprit, si ton Brigadier est d’accord, tu penses que tu pourrais
rédiger le Procès-Verbal d’audition de ce témoin ?
- Avec plaisir, ce serait le premier mais rassurez-vous…
- Rassure-toi, on se tutoie dans la grande maison.
- Oui pardon, rassure-toi lors de ma formation j’en ai rédigé des tas
et ça ne va pas poser de problème si j’ai bien sûr l’accord de mon
Brigadier.
- A mon humble avis il ne devrait pas s’y opposer et j’ai comme dans
l’idée qu’il ne devrait plus tarder à faire son apparition. Pour ma part
je vais m’occuper des constates.
- Des quoi ?
- Des constates, des constatations si tu préfères.
- Oui, bien sûr.
Il lui fut inutile de demander à son collègue où se trouvait le
cadavre dans la mesure où une intense lumière brillait dans une pièce
au fond du couloir. Celle des projecteurs laissés par l’Identité
Judiciaire. Bien que tous les indices exploitables aient été relevés
Clarice s’empara d’une paire de gants en latex et d’un masque qu’elle
imprégna préalablement avec un peu d’extrait de citron. On ne
l’apprenait pas à l’Ecole de Police mais un de ses collègues, capitaine
depuis plus de vingt ans dans le même service, lui avait « filé le truc »
selon sa propre expression. Un moyen imparable face à des odeurs
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