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SIM'HA 185
192 L’antithèse de la satisfaction
168 La joie de l’étude de la Torah
juste pour que je puisse vous rapporter un tel commentaire,
notre tefila du matin « ChéAssa li kol tsorki (Tu as comblé tous
grand-mère et de mes arrière-grands-mères valaient la peine,
nécessaire sur le plan matériel. Comme nous le disons dans
« Toutes les douleurs de l’enfantement de ma mère, de ma
comprennent que Hachem les a déjà dotés de tout le
passage du Rif.
principale ambition est de progresser spirituellement
unique but de lui faire partager un magnifique commentaire d’un
désirent toujours davantage. En revanche, ceux dont la
éléments pour se rendre chez Rav Baroukh Ber, dans le seul et
Les hommes attirés par les plaisirs physiques et matériels
de flocons de neige tourbillonnant en tous sens. Il avait bravé les
Il ouvrit la porte et fut abasourdi de voir le Ridbaz, au beau milieu
déjà tout. Il se contentait de ce qu’il avait.
biens supplémentaires. Yaakov, par contre, sentait qu’il avait
périphérie de la ville ?
richesses, pensait avoir toujours la possibilité d’acquérir des
bien venir chez lui à une heure aussi tardive, alors qu’il habitait à la
Le Kli Yakar nous enseigne qu’Essav, malgré ses immenses
avec stupéfaction un crissement de pas dans la neige. Qui pouvait
d’hiver, alors que la tempête faisait rage, Rav Baroukh entendit
lui précisa-t-il, « Yéch li kol [J’ai tout] » (Beréchit 33:11).
Ber de Kamenitz vivait à Slutsk, où demeurait le Ridbaz. Une nuit
Yaakov insista et lui demanda d’accepter ce cadeau, car,
Pendant les premières années de son mariage, le Rav Baroukh
(Let’s Face It, p. 67)
qui est à toi » (Beréchit 33:9).
heureuse ? »
« Yéch li rav », lui répondit Essav. « J’ai beaucoup. Garde ce
mènent où bon vous semble. Comment pouvez-vous ne pas être
(Tsidkat HaTsadik 260).
les lui avait fait parvenir pour trouver grâce à ses yeux.
des oreilles et elles entendent. Vous avez des pieds et ils vous
humeur, ce qui améliorait leur compréhension du cours
envoyés. Yaakov le pressa de les accepter, lui expliquant qu’il
avec étonnement : « Vous avez des yeux et ils voient. Vous avez
faite dans un esprit de légèreté mettait les élèves de bonne
Israël, il l’interrogea sur les cadeaux que ce dernier lui avait
Mengele, le tristement célèbre « Ange de la Mort », lui répondit
de crainte et de respect (Chabbat 30b). Cette introduction
Lorsqu’Essav rencontra Yaakov qui retournait en Érets
sans enfant, et avait subi à Auschwitz les expériences du Dr
Puis, il prodiguait son enseignement sur un ton empreint
La Rabbanite fut surprise par cette question. Elle qui était
Source d’inspiration
l’habitude de relater à ses disciples une anecdote amusante.
se concrétise.
Avant de commencer ses cours de Torah, Rava avait
lui demanda comment être heureuse en attendant que la berakha
pour obtenir une bénédiction. Au cours de l’entretien, l’une d’elles
Matière à réflexion
(Si’hot Kodech Spinka)
Un groupe de femmes se rendit chez la Rabbanite Sarah Kramer
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était plus puissant qu’elle ! Si seulement… !
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soigneusement à tailler son flanc. Ce modeste tailleur de pierres
de la montagne. Effrayée et impuissante, elle le vit se préparer
et une profonde satisfaction.
des biens d’autrui, le visiteur éprouve un immense soulagement
Mais vint le jour où un simple tailleur de pierre s’approcha
Tant que la prophétie d’Ouria n’avait pas été accomplie, je somptueuse calèche. Il se dit alors en soupirant : « Ce que je déclara-t-il, le visage réjoui. Je devais absolument le partager à cette activité pendant plusieurs heures (Roua’h ‘Haïm). heure retire bien plus de profit que celui qui se consacre tristement
craignais que celle de Zékharia ne se réalise pas non plus. Mais à travaille dur ! Ah, si seulement j’étais roi ! Je serais l’homme le plus avec quelqu’un capable de l’apprécier pleinement. »
présent que la prophétie d’Ouria s’est vérifiée et que le Mont du heureux du monde ! » Ses pensées furent entendues dans le Ciel, Alors que le Ridbaz s’apprêtait à prendre congé, Rav Baroukh
Temple est devenu "une hauteur boisée", il ne fait aucun doute et il fut exaucé sur-le-champ. Ber lui proposa une tasse de thé bien chaud pour réchauffer
que la prophétie de Zékharia s’accomplira également. Durant les premiers temps, il fut absolument enchanté de son ses membres glacés. Mais le Ridbaz, déjà reparti dans la neige
- Akiva, tu nous as consolés, lui dirent-ils. Akiva, tu nous as nouveau statut. Mais un jour, alors qu’il était en promenade dans crissant sous ses pieds, se retourna et cria par-dessus son épaule :
consolés ! » sa grande calèche, il se sentit accablé par la chaleur brûlante « J’étais juste venu pour vous partager ce commentaire inédit !»
(Makot 24b) du soleil. Il voulut ôter ses lourds habits, mais se souvint que (Mélekh BeYofio, p. 58)
sa position royale ne le lui permettait pas. « Être roi n’est pas si
La Guemara rapporte deux épisodes similaires où Rabbi Akiva formidable, après tout, grommela-t-il. Si j’étais le soleil, je serais le ----------
rit, alors que ses compagnons pleurèrent. Il avait la capacité de plus heureux de l’univers ! »
se concentrer sur l’aspect positif des choses, même lorsque la Le Roch Yéchiva de ‘Hévron demanda au ‘Hazon Ich comment
Et en un instant, il fut transformé en soleil. Profondément maîtriser le désir de nourriture.
situation semblait désespérée. Cette aptitude à interpréter les
satisfait, il s’affaira à irradier le monde de lumière et de chaleur.
événements douloureux avec une perspective optimiste a servi « Je n’ai pas de solution miracle, répondit le ‘Hazon Ich avec
Tout se passait à merveille jusqu’à ce qu’une épaisse masse
de modèle et d’inspiration pour les Juifs à travers les générations. modestie, mais je sais que l’enthousiasme d’une personne ne
nuageuse traverse le ciel et obscurcisse l’éclat de ses rayons. dure que jusqu’au moment où son regard se porte sur un objet
Après une longue et soigneuse préparation, deux ‘hassidim
Fort mécontent, le soleil s’écria : « Ce nuage contrarie mes plus grand et plus remarquable. Une fois qu’un homme a goûté
partirent à Miedzibuz pour rendre visite au Baal Chem Tov. Dans
projets ! Le soleil n’est pas aussi puissant que je l’imaginais. Si à la douceur de la Torah, la nourriture n’aura pour lui plus aucune
des conditions ordinaires, ce voyage n’aurait dû prendre que
j’étais un nuage, personne ne pourrait me faire obstacle et je saveur. »
quelques jours, mais ils furent retardés par de fortes pluies et des
serais réellement heureux ! » Il conclut alors d’un air songeur : « Je ne pense pas que l’auteur
routes boueuses. Lorsque le jeudi, ils s’arrêtèrent à une auberge
Il fut aussitôt métamorphosé en nuage. Il voltigea joyeusement du Ktsot Ha’Hochen mangeait son kouguel avec délectation. »
pour y passer la nuit, ils se trouvaient encore à plusieurs kilomètres
de par le monde, en faisant tomber la pluie aux endroits où elle (The Chazon Ish Haggadah, p. 173)
de leur destination.
était nécessaire. C’est alors qu’il croisa une immense montagne,
Le vendredi matin, l’aubergiste leur conseilla de rester pour ----------
résistant imperturbablement aux vents et aux averses. « Que
Chabbat, plutôt que de prendre le risque d’être bloqués sur
cette montagne est puissante ! songea le nuage. Si seulement je La Rabbanite Pam raconte que lorsque les gens demandaient
la route. Mais les ‘hassidim, touchant presque au but de leur
pouvais être une montagne, je serais entièrement satisfait. » au Rav Pam une berakha pour leurs fils, il les bénissait pour qu’ils
voyage, ne voulaient à aucun prix manquer l’opportunité de
Le nuage fut immédiatement transformé en montagne, étudient avec sim’ha. Si tel était déjà le cas, Rav Pam les bénissait
passer Chabbat avec le Baal Chem Tov. Ils louèrent un cheval
surplombant fièrement le paysage. La montagne était ravie de sa pour qu’ils se souviennent de ce qu’ils avaient étudié.
supplémentaire pour arriver plus rapidement à destination, et ils
stature et de sa force. Rien ne pouvait plus la menacer ou la gêner. (Beloved by All, p. 87)
se hâtèrent de se mettre en route.
Elle régnait en maître absolu !
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