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184 Être content de son sort
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Elle régnait en maître absolu !
se hâtèrent de se mettre en route.
(Beloved by All, p. 87)
stature et de sa force. Rien ne pouvait plus la menacer ou la gêner.
supplémentaire pour arriver plus rapidement à destination, et ils
surplombant fièrement le paysage. La montagne était ravie de sa
pour qu’ils se souviennent de ce qu’ils avaient étudié.
passer Chabbat avec le Baal Chem Tov. Ils louèrent un cheval
Le nuage fut immédiatement transformé en montagne,
étudient avec sim’ha. Si tel était déjà le cas, Rav Pam les bénissait
voyage, ne voulaient à aucun prix manquer l’opportunité de
au Rav Pam une berakha pour leurs fils, il les bénissait pour qu’ils
pouvais être une montagne, je serais entièrement satisfait. »
la route. Mais les ‘hassidim, touchant presque au but de leur
La Rabbanite Pam raconte que lorsque les gens demandaient
cette montagne est puissante ! songea le nuage. Si seulement je
Chabbat, plutôt que de prendre le risque d’être bloqués sur
résistant imperturbablement aux vents et aux averses. « Que
Le vendredi matin, l’aubergiste leur conseilla de rester pour
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était nécessaire. C’est alors qu’il croisa une immense montagne,
de leur destination.
(The Chazon Ish Haggadah, p. 173)
de par le monde, en faisant tomber la pluie aux endroits où elle
pour y passer la nuit, ils se trouvaient encore à plusieurs kilomètres
Il fut aussitôt métamorphosé en nuage. Il voltigea joyeusement
du Ktsot Ha’Hochen mangeait son kouguel avec délectation. »
routes boueuses. Lorsque le jeudi, ils s’arrêtèrent à une auberge
Il conclut alors d’un air songeur : « Je ne pense pas que l’auteur
serais réellement heureux ! »
quelques jours, mais ils furent retardés par de fortes pluies et des
j’étais un nuage, personne ne pourrait me faire obstacle et je
saveur. »
des conditions ordinaires, ce voyage n’aurait dû prendre que
projets ! Le soleil n’est pas aussi puissant que je l’imaginais. Si
à la douceur de la Torah, la nourriture n’aura pour lui plus aucune
partirent à Miedzibuz pour rendre visite au Baal Chem Tov. Dans
Fort mécontent, le soleil s’écria : « Ce nuage contrarie mes
plus grand et plus remarquable. Une fois qu’un homme a goûté
Après une longue et soigneuse préparation, deux ‘hassidim
dure que jusqu’au moment où son regard se porte sur un objet
nuageuse traverse le ciel et obscurcisse l’éclat de ses rayons.
modestie, mais je sais que l’enthousiasme d’une personne ne
Tout se passait à merveille jusqu’à ce qu’une épaisse masse
« Je n’ai pas de solution miracle, répondit le ‘Hazon Ich avec
satisfait, il s’affaira à irradier le monde de lumière et de chaleur.
Et en un instant, il fut transformé en soleil. Profondément
maîtriser le désir de nourriture.
Le Roch Yéchiva de ‘Hévron demanda au ‘Hazon Ich comment
plus heureux de l’univers ! »
formidable, après tout, grommela-t-il. Si j’étais le soleil, je serais le
La Guemara rapporte deux épisodes similaires où Rabbi Akiva
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sa position royale ne le lui permettait pas. « Être roi n’est pas si
(Makot 24b)
(Mélekh BeYofio, p. 58)
du soleil. Il voulut ôter ses lourds habits, mais se souvint que
sa grande calèche, il se sentit accablé par la chaleur brûlante
consolés ! »
« J’étais juste venu pour vous partager ce commentaire inédit !»
crissant sous ses pieds, se retourna et cria par-dessus son épaule :
- Akiva, tu nous as consolés, lui dirent-ils. Akiva, tu nous as
nouveau statut. Mais un jour, alors qu’il était en promenade dans
Durant les premiers temps, il fut absolument enchanté de son
ses membres glacés. Mais le Ridbaz, déjà reparti dans la neige
que la prophétie de Zékharia s’accomplira également.
Ber lui proposa une tasse de thé bien chaud pour réchauffer
et il fut exaucé sur-le-champ.
Temple est devenu "une hauteur boisée", il ne fait aucun doute
Alors que le Ridbaz s’apprêtait à prendre congé, Rav Baroukh
présent que la prophétie d’Ouria s’est vérifiée et que le Mont du
heureux du monde ! » Ses pensées furent entendues dans le Ciel,
travaille dur ! Ah, si seulement j’étais roi ! Je serais l’homme le plus
craignais que celle de Zékharia ne se réalise pas non plus. Mais à
avec quelqu’un capable de l’apprécier pleinement. »
Tant que la prophétie d’Ouria n’avait pas été accomplie, je
déclara-t-il, le visage réjoui. Je devais absolument le partager
somptueuse calèche. Il se dit alors en soupirant : « Ce que je
heure retire bien plus de profit que celui qui se consacre tristement Mais vint le jour où un simple tailleur de pierre s’approcha des biens d’autrui, le visiteur éprouve un immense soulagement de modèle et d’inspiration pour les Juifs à travers les générations. événements douloureux avec une perspective optimiste a servi s
à cette activité pendant plusieurs heures (Roua’h ‘Haïm). de la montagne. Effrayée et impuissante, elle le vit se préparer et une profonde satisfaction.
soigneusement à tailler son flanc. Ce modeste tailleur de pierres
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était plus puissant qu’elle ! Si seulement… !
(Si’hot Kodech Spinka) Un groupe de femmes se rendit chez la Rabbanite Sarah Kramer 6
Matière à réflexion pour obtenir une bénédiction. Au cours de l’entretien, l’une d’elles
lui demanda comment être heureuse en attendant que la berakha
Avant de commencer ses cours de Torah, Rava avait
se concrétise.
l’habitude de relater à ses disciples une anecdote amusante. Source d’inspiration
Puis, il prodiguait son enseignement sur un ton empreint La Rabbanite fut surprise par cette question. Elle qui était
de crainte et de respect (Chabbat 30b). Cette introduction Lorsqu’Essav rencontra Yaakov qui retournait en Érets sans enfant, et avait subi à Auschwitz les expériences du Dr
faite dans un esprit de légèreté mettait les élèves de bonne Israël, il l’interrogea sur les cadeaux que ce dernier lui avait Mengele, le tristement célèbre « Ange de la Mort », lui répondit
humeur, ce qui améliorait leur compréhension du cours envoyés. Yaakov le pressa de les accepter, lui expliquant qu’il avec étonnement : « Vous avez des yeux et ils voient. Vous avez
(Tsidkat HaTsadik 260). les lui avait fait parvenir pour trouver grâce à ses yeux. des oreilles et elles entendent. Vous avez des pieds et ils vous
mènent où bon vous semble. Comment pouvez-vous ne pas être
« Yéch li rav », lui répondit Essav. « J’ai beaucoup. Garde ce heureuse ? »
qui est à toi » (Beréchit 33:9). (Let’s Face It, p. 67)
Pendant les premières années de son mariage, le Rav Baroukh
Yaakov insista et lui demanda d’accepter ce cadeau, car,
Ber de Kamenitz vivait à Slutsk, où demeurait le Ridbaz. Une nuit
lui précisa-t-il, « Yéch li kol [J’ai tout] » (Beréchit 33:11).
d’hiver, alors que la tempête faisait rage, Rav Baroukh entendit
avec stupéfaction un crissement de pas dans la neige. Qui pouvait Le Kli Yakar nous enseigne qu’Essav, malgré ses immenses
bien venir chez lui à une heure aussi tardive, alors qu’il habitait à la richesses, pensait avoir toujours la possibilité d’acquérir des
périphérie de la ville ? biens supplémentaires. Yaakov, par contre, sentait qu’il avait
Il ouvrit la porte et fut abasourdi de voir le Ridbaz, au beau milieu déjà tout. Il se contentait de ce qu’il avait.
de flocons de neige tourbillonnant en tous sens. Il avait bravé les
Les hommes attirés par les plaisirs physiques et matériels
éléments pour se rendre chez Rav Baroukh Ber, dans le seul et
désirent toujours davantage. En revanche, ceux dont la
unique but de lui faire partager un magnifique commentaire d’un
principale ambition est de progresser spirituellement
passage du Rif.
comprennent que Hachem les a déjà dotés de tout le
« Toutes les douleurs de l’enfantement de ma mère, de ma nécessaire sur le plan matériel. Comme nous le disons dans
grand-mère et de mes arrière-grands-mères valaient la peine, notre tefila du matin « ChéAssa li kol tsorki (Tu as comblé tous
juste pour que je puisse vous rapporter un tel commentaire,
168 La joie de l’étude de la Torah SIM'HA 185 192 L’antithèse de la satisfaction
#74233_efi-ab - 74233_pnim_efi-ab | 6 - A | 18-06-07 | 10:57:06 | SR:-- | Yellow 74233_efi-ab - 74233_pnim_efi-ab | 6 - A | 18-06-07 | 10:57:06 | SR:-- | Magenta 74233_efi-ab - 74233_pnim_efi-ab | 6 - A | 18-06-07 | 10:57:06 | SR:-- | Cyan 74233_efi-ab - 74233_pnim_efi-ab | 6 - A | 18-06-07 | 10:57:06 | SR:-- | Black le sens de la vie. Ell
La Torah représente l’essence de la joie, car elle nous enseigne
« Les commandements de Hachem sont droits ; ils réjouissent
aux autres ne doit pas vous rester inaccessible. Par
matérielles. Dans le domaine spirituel, ce qui appartient
es acquis spirituels n’ont rien à voir avec les possessions
L

de la Torah

La joie de l’étude

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