Page 187 - Step aneeee

SIM'HA 179
SIM'HA 171
(BeSim’ha VeTouv Lévav, p. 65)
caractère laïque, afin de se consacrer uniquement à l’étude.
il devait renoncer à la lecture d’ouvrages et de journaux à
Torah. Il lui posa également une condition supplémentaire :
fois accéder à la maîtrise du sujet et au bonheur d’étudier la
qu’en révisant de la sorte, lui assura-t-il, qu’il pourrait à la
chaque chapitre de Guemara au moins quatre fois. Ce n’est
Le Steipler conseilla à l’un de ses interlocuteurs de revoir
Source d’inspiration
Tous les trois jours, Rav Chéchet revoyait tout ce qu’il avait
Afin de réellement profiter de l’étude de la Torah, un homme doit
(ibid.)
littéralement son visage.
Au fur et à mesure qu’il se plongeait dans l’étude, la joie inondait
Puissant et vivre selon Sa volonté. Apprendre à agir de la meilleure un bonheur intense. connaissances, l’homme acquiert un savoir étendu lui procurant
manière possible est toujours une source de satisfaction, et
l’étude de la Torah nous indique comment remplir au mieux nos
responsabilités en servant Hachem. Puisque le limoud instille une
telle joie à celui qui s’y consacre, cette activité nous est interdite à
Ticha BeAv qui est un jour de deuil. D’après une opinion, la seule
exception à cette règle est l’étude d’un sujet non familier, car cette
activité génère une certaine anxiété (Taanit 30a, voir Rachi).
36
L’antithèse de la
Matière à réflexion
satisfaction
Le Beit HaLévi fit un jour cesser les hakafot à Sim’hat Torah
et lança aux participants : « Nous sommes en train de nous
réjouir avec la Torah ! Mais nous sommes-nous arrêtés un L ’homme doit se concentrer sur ce qu’il a, et non sur ce
instant pour nous demander si la Torah se réjouissait avec qui lui manque. Imaginez un individu ordinaire : il est
nous ? » vivant, il a une famille, il est en bonne santé, et il vit
dans un pays le laissant accomplir les mitsvot de Hachem en toute
liberté. Il est véritablement comblé ! Mais ne cessant d’aspirer à
ce qui lui fait défaut, il risque fort de ne jamais profiter de ce qu’il
L’acquisition de la sagesse comporte une joie inhérente. a. Ce qui le rend malheureux, ce n’est pas l’absence de quelque
En effet, même si vous ne mettez pas votre savoir en pratique, chose en particulier, c’est son incapacité à accepter le manque.
vous élargissez votre existence en lui insufflant du sens. Mais un
Un homme ne sera jamais heureux s’il est trop préoccupé par
homme éclairé ne se contentera pas de cette satisfaction naturelle
ce qu’il n’a pas.
et immédiate. À chaque fois que vous accédez à une meilleure
compréhension des choses ou à une nouvelle idée, réfléchissez à
la manière dont cette connaissance peut améliorer concrètement
votre vie et mettez-la immédiatement en pratique.
166 La joie de l’étude de la Torah Hachem m’a doté d’un esprit pour que je
SIM'HA 167
disparu !
roubles, dont il avait dû emprunter une bonne partie, avaient
billets, il découvrit avec horreur qu’il était vide. Les deux mille
Mais lorsque Rav Sender ouvrit le tiroir où se trouvaient les
route.
restait plus qu’à prendre l’argent avant de pouvoir se mettre en
Lorsqu’il se sentir enfin prêt, il annonça au cocher qu’il ne lui
ses listes et ses documents pour s’assurer de n’avoir rien oublié.
Rav Sender lui prêta à peine attention. Il ne cessait de revérifier
le chercher plusieurs fois pour tenter d’accélérer les choses, mais
devant chez lui. Comme il tardait à sortir, le cocher non-Juif alla
Le jour de son départ, la carriole louée pour aller à la gare arriva
suffisamment de tissus et réapprovisionner son stock.
reprises, il avait dû emprunter énormément d’argent pour acheter
que d’habitude. Son déplacement ayant été reporté à plusieurs
Or, cette fois-ci, ses préparatifs de voyage furent plus longs
il pouvait obtenir des prix intéressants.
Comme il achetait toujours une grande quantité de marchandise,
ainsi que celui de nombreux autres marchands de sa ville natale.
quelques mois, il se rendait à Varsovie pour renouveler son stock,
Rav Sender possédait une grande boutique de tissus. Tous les
----------
(MiPi ‘Hassidim)
« Son entière confiance en Hachem lui sauva la journée »
Lorsqu’ils le saluèrent, le Baal Chem Tov leur fit remarquer :
Baal Chem Tov.
arrivèrent à temps pour passer Chabbat tranquillement avec le
exhortèrent leurs chevaux à galoper sur la voie enfin dégagée, et
(Pessa’him 68b). Lorsqu’il se repenche attentivement sur ses joyeusement : « Mon âme se réjouit, mon âme se réjouit ! » appris. Lorsqu’il avait achevé son cycle de révision, il s’
les Cieux. Je peux même accepter qu’en fin de compte, tout soit
pour le bien, et qu’il nous faille donc bénir et remercier Hachem
pour les événements apparemment négatifs de notre existence.
Mais comment un être humain peut-il réagir de manière identique
à tout ce qui lui arrive, le bon comme le mauvais ? Comment un
homme peut-il accepter ses joies et ses difficultés de manière
égale ?
- Pour trouver une réponse à cette question, allez voir mon
disciple, le Rav Zoucha d’Anipoli. Il n’y a que lui qui puisse vous
aider à ce sujet », lui répondit le Rav Dov Ber.
Le Rav Zoucha accueillit chaleureusement son visiteur et
l’enjoignit à faire comme chez lui. Le ‘hassid décida d’observer le
comportement de Rav Zoucha pendant plusieurs jours avant de
lui poser sa question. Il eût tôt fait de comprendre que son hôte
incarnait véritablement l’enseignement de la Torah qui l’intriguait
tant.
Il ne connaissait personne ayant enduré autant d’épreuves
que Rav Zoucha. Ce tsadik vivait dans une extrême pauvreté. Il
manquait cruellement de nourriture, et sa famille était frappée
de toutes sortes de misères et de maladies. Et pourtant, il était
toujours joyeux et de bonne humeur, et remerciait constamment
Hachem pour toutes Ses bontés.
Le visiteur finit par confier à Rav Zoucha la raison de sa visite. Il
lui répéta la question qu’il avait posée au Maguid, et ajouta que
ce dernier lui avait conseillé de chercher la réponse auprès de lui.
Rav Zoucha écouta attentivement. « Vous avez soulevé un
point important, finit-il par dire. Mais pourquoi notre Rav vous
a-t-il envoyé chez moi ? Comment pourrais-je vous éclairer ? Il
ci. Est-ce que je parviens à en faire bon usage ? réalise au mieux mes objectifs dans ce monde- Exercice La sagesse de la Torah représente une source de joie. Et cette D’après nos Sages, oublier un enseignement de Torah est L’acquisition de la sag
SIM'HA 191