Page 116 - Al-Mouwatta
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grâce et la paix d'Allah) d'être rituellement impur le matin, à la suite des rapports charnels, et
pourtant il jeûnait le jour (après avoir fait la lotion)».
Nous quittâmes Aicha, et nous nous trouvâmes chez Oum Salama, que Abdel Rahman
interroge à propos du même sujet, et de qui il reçu la même réponse que celle de Aicha.
Rentrés chez Marwan Ibn Al-Hakam Abdel-Rahman lui fit un rapport sincère de ce qu'il a
entendu de Aicha et de Oum Salama.
Marwan dit: «Ô Abou Mouhammad, je te conjure d'enfourcher ma monture qui est à la porte,
et d‟aller chez Abou Houraira qui est à présent, dans son terrain à Al-aqiq, afin que tu lui
racontes, ce que tu as entendu». Abdel-Rahman enfourcha la monture, et je l'accompagnai
jusqu'à ce que nous soyons arrivés chez Abou-Houraira.
Abdel-Rahman, s'entretint avec lui pour une heure et l'informa de ce qu'il avait entendu;
Abou-Houraira lui répondit: «Je ne savais rien de tout cela, car pour ma part, c'est un homme
qui me l'avait rapporté».
(644) 13 - Abou Bakr Ibn Abdel-Rahman a rapporté que Aicha et Oum Salama, les femmes
du Prophète (salallahou alayhi wa salam) r (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) avaient dit:
«Il arrivait que l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) r (Sur lui la grâce et la paix
d'Allah) soit rituellement impur le matin, à la suite de rapports charnels, et il jeûnait le jour
(après la lotion)».
Chapitre V : Du baiser toléré à sa femme pour celui qui jeûne.
(645) 14 - Ata Ibn Yassar a rapporté qu'un homme a embrassé sa femme alors qu'il jeûnait, en
Ramadan. Se trouvant profondément chagriné, il demanda à sa femme de se renseigner à ce
sujet. Elle se rendit chez Oum Salama, l'épouse du Prophète (salallahou alayhi wa salam) r
(Sur lui la grâce et la paix d'Allah) à qui, elle fit part de son état. Oum Salama lui répondit: «Il
arrivait que l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam)r (Sur lui la grâce et la paix d'Allah)
embrassait ses femmes, alors qu'il jeûnait». Revenant chez elle, la femme rapporta à son mari,
ce qu'elle a entendu dire, ce qui allait exciter son chagrin, et il dit: «nous ne sommes pas
comme l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) r (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) à
qui Allah rendit licite ce qu'il voulut». Sa femme retourna, de nouveau chez Oum Salama,
chez qui se trouvait l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam).r Il demanda à Oum
Salama: «Qu'a-t-elle, cette femme»? Elle le mit au courant de son interrogation. L'Envoyé
d'Allah (salallahou alayhi wa salam) r (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) lui répliqua: «Ne lui
as-tu pas dit, que je fais de pareil». «Je lui ai dit cela, dit Oum Salama; mais une fois de retour
chez son mari, lui rapportant ma réponse, cela redouble son chagrin, et il dit: nous ne sommes
pas comme l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) (Sur lui la grâce et la paix d'Allah),
à qui Allah rendit licite ce qu'il voulut». Apprenant cela, l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi
wa salam),r tout en colère, s'écria: «Par Allah! Je redoute Allah plus que quiconque, , et je
connait bien ses prescriptions».
(646) 15 - Ourwa a rapporté que Aicha la mère des croyants que Allah l'agrée a dit: «Il
arrivait que l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) r (Sur lui la grâce et la paix
d'Allah) embrassait quelques unes de ses femmes, tout en faisant le jeûne», puis elle se mit à
rire.
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