Page 60 - CFPA_FC_Saham Assurances_Manuel UE3_Neat
P. 60

Les principes fondamentaux des  Assurances de Personnes
               créancier. Dans la suite, on considère le cas de la désignation d’un bénéficiaire à titre gratuit en cas de
               décès de l’assuré.

                        b.  Absence de bénéficiaire dans une assurance en cas de décès

               La  désignation  d’un  bénéficiaire  est  facultative  est  n’est  pas  nécessaire  à  la  validité  d’un  contrat.
               L’absence de bénéficiaire peut résulter de l’omission de désignation par le souscripteur. Elle peut aussi
               être la résultante du décès du bénéficiaire désigné avant l’assuré. En effet, le bénéficiaire doit être vivant
               au moment de l’exigibilité du capital et, sauf disposition expressément prévue au contrat, les héritiers du
               bénéficiaire prédécédé à l’accusé ne peuvent pas prétendre au versement du capital.
               Dans tous ces cas, le capital tombe dans le patrimoine ou la succession du contractant (article 78 du
               Code des Assurances). Pour éviter ces inconvénients, certains contrats comportent une clause type de
               formulation assez large et souvent rédigée ainsi :

                          « Bénéficiaires  en  cas  de  décès :  mon  conjoint,  à  défaut  mes  enfants  vivants  ou
                          représentés, à défaut mes héritiers. »

               Cette  clause  a  de  plus  l’avantage  de  comporter  un ordre  des  bénéficiaires.  Ainsi  si  le  bénéficiaire  de
               premier  rang  disparaît  avant  l’assuré,  les  bénéficiaires  de  second  rang  seront  amenés  à  percevoir
               automatiquement le capital, et ainsi de suite.
               Mais cette clause ne s’impose pas au souscripteur. Elle n’intervient qu’en cas d’absence de désignation
               au moment du décès de l’assuré. Le souscripteur a toute liberté d’y substituer toute autre rédaction à sa
               convenance.

                        c.  Modalités et procédés de désignation du bénéficiaire


                        Modalités

               Pour éviter tout litige au moment de l’exigibilité du capital, la désignation doit être faite de façon claire
               afin que le bénéficiaire soit déterminable sans difficulté. La désignation nominative (nom, prénom, date
               de  naissance)  est  évidemment  la  plus  sûre  puisqu’elle  évite  tout  risque  de  méprise  sur  l’identité  du
               bénéficiaire. Elle n’est cependant pas la seule admise.
               En effet, l’article 74 du Code des Assurances admet que le bénéficiaire sera suffisamment déterminé
               chaque  fois  que  les  termes  employés  pour  la  désignation  ne  pourront  prêter  à  aucune  confusion  de
               personne. Ainsi, le Code des Assurances cite des exemples.
                   •  Les enfants nés, ou à naître, du contractant, de l’assuré ou de toute autre personne désignée.
                   •  Les héritiers ou ayants-droit de l’assuré ou d’un bénéficiaire prédécédé.
                   •  Le conjoint. Dans ce cas, l’assurance profite à la personne qui a cette qualité au moment du
                      décès.  Si  le  souscripteur  divorce  sans  se  remarier  et  ne  modifie  pas  la  clause  bénéficiaire,  le
                      capital tombera dans sa succession puisqu’au moment du décès il n’y aura plus de bénéficiaire
                      désigné.
               D’autres désignations sont admises. Par exemple père, mère, frères, sœurs, neveux, nièces, même une
               personne morale (exemple : association caritative de recherche médicale). Dans cet hypothèse et afin
               d’éviter toute contestation possible, il est important d’indiquer l’intitulé complet de la personne morale
               et non pas seulement son sigle. Il est aussi possible de désigner plusieurs bénéficiaires à rang égale en
               précisant la part du capital qu’ils recevront. Si la part de chacun n’est pas précisée, c’est une répartition à
               parts égales qui sera effectuée. Afin d’atténuer les inconvénients de l’absence de bénéficiaire au décès
               de l’assuré, il est bon de prévoir des bénéficiaires de rangs différents.



                                                                                                           58
   55   56   57   58   59   60   61   62   63   64   65