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Les principes fondamentaux des  Assurances de Personnes
               Illustration pratique

                          Mes enfants à parts égales
                          Mon conjoint 50% du capital, mon fils 20% du capital, ma fille 30% du capital
                          Mon conjoint…, à défaut ma fille…, à défaut mon neveu…, à défaut mon petit-
                          fils…, à défaut mon arrière-petit-fils…etc.


                        Procédés

               La désignation du bénéficiaire par le souscripteur n’est soumise à aucune modalité particulière et peut
               être effectuée à tout moment en cours de contrat. Elle peut se faire par exemple par indication pure et
               simple dans le contrat d’assurance, par un avenant, par une lettre adressée à l’assureur. Le souscripteur
               peut alors exiger que cette lettre ne soit ouverte qu’au décès de l’assuré. Elle peut se faire aussi par
               testament. Pour être sûr que l’assureur ait connaissance de cette modalité et éviter ainsi tout risque
               d’erreur, il est utile que le contrat stipule « bénéficiaires désignés dans le testament déposé chez maître
               (nom et adresse du notaire) ». Si, par ignorance de cette disposition, l’assureur venait à payer à toute
               autre  personne,  le  bénéficiaire  testamentaire  pourrait  exercer  un  recours  contre  la  personne  qui  a
               touché le capital, mais pas contre l’assureur qui a agi de bonne foi.
               Ces  deux  dernières  modalités  ont  l’avantage  de  garder  secrète  la  désignation  du  bénéficiaire  et
               d’empêcher l’acceptation qui rend en principe cette désignation irrévocable.
               Rappelons  que  si  l’assurance  décès  est  souscrite  sur  la  tête  d’un  tiers,  le  consentement  écrit  de  ce
               dernier est obligatoire pour toute autre désignation ou modification du bénéficiaire.

                        Changement de bénéficiaire


               Le souscripteur peut de son vivant changer le bénéficiaire à tout moment tant que ce dernier n’a pas
               accepté.


                        d.  Acceptation du bénéficiaire

               Pour  recevoir  la  prestation  prévue  au  contrat,  le  bénéficiaire  doit  accepter  la  désignation  faite  à  son
               profit. Cette acceptation se fera normalement au moment de l’exigibilité du capital, c’est-à-dire après le
               décès de l’assuré. Mais le bénéficiaire désigné  n’est pas obligé d’attendre cette échéance et peut en
               cours de contrat accepter à tout moment et par tout procédé à sa convenance. Cette acceptation peut
               être expresse. Il peut ainsi signer le contrat ou l’avenant constatant sa désignation ou encore adresser
               une simple lettre à l’assuré. L’acceptation peut aussi être tacite lorsqu’il se substitue au souscripteur
               défaillant pour le paiement d’une ou plusieurs cotisations.
               Le souscripteur n’est pas obligé d’être informé de cette acceptation. Elle peut se faire à son insu. Mais
               une  fois  réalisée,  cette  acceptation  rend  irrévocable  la  désignation  (sauf  cas  particuliers  évoqués  ci-
               dessous)  et  le  souscripteur  ne  peut  plus  changer  de  bénéficiaire,  d’où  l’intérêt  de  garder  secrète  la
               désignation du bénéficiaire afin de conserver la liberté de modification.
               De plus cette acceptation limite considérablement les droits du souscripteur sur son contrat ; Il ne peut
               plus procéder au rachat de son épargne ou demander une avance sans l’accord du bénéficiaire.
               Si cette acceptation n’a pas eu lieu pendant la durée du contrat, le bénéficiaire, quel qu’il soit, devra
               l’exprimer au moment de l’exigibilité du capital. Cette acceptation par le bénéficiaire est tacite soit par sa
               déclaration du sinistre à l’assureur, soit par sa réclamation de la prestation à l’assureur. Pour accepter, le
               bénéficiaire doit avoir la capacité juridique.





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