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reconnaissance,  l’amélioration  des  conditions  de  travail  et  du  statut
               dégradés sous la pression de la réduction du coût du travail.


               L’ensemble de ces activités du soin de l’autre et du lien social, très souvent

               considérées  comme  féminines,  sont  d’une  utilité  sociale  bien  plus
               importante que beaucoup de boulots de cols blancs. Ces derniers, lorsqu’ils
               cessent leur activité, ne provoquent pas une paralysie du système. Ce qui

               est  apparu  en  pleine  lumière  durant  le  confinement,  c’est  la  nécessité  de
               remettre  en  cause  les  hiérarchies  sociales  et  le  système  de  domination
               patriarcal qui contraint les classes subalternes et notamment les femmes.


               Concevoir  un  pouvoir  qui  prend  en  compte  l’entièreté  des  expériences
               individuelles et la seule utilité sociale nécessite de prendre en considération

               face  au  capitalisme  patriarcal,  la  question  de  la  reproduction  sociale.  La
               conséquence  de  cette  prise  de  concience  peut  reconfigurer  l’écologie

               politique, celle-ci pouvant être bousculée par la naissance d’un mouvement
               autonome  et  populaire  des  femmes  pour  le  care  se  réclamant  de  l’éco-
               féminisme,  de  la  même  manière  que  le  mouvement  de  libération  des

               femmes  avait  contribué  à  l’implosion  de  l’extrême-gauche  viriliste  des
               années soixante-dix.


               Le courant éco socialiste a mis en avant la nécessité d’une planification
               écologique partant des territoires et d’une coopération entre Etats, aussi
               bien au niveau continental qu’au niveau mondial.

               Sans  planification  écologiste  pas  de  relocalisation  qui  nécessite  une
               prévisibilité  des  besoins  économiques  et  sociaux  des  territoires,  pas  de

               reconversion des entreprises de l’automobile, de l’aéronautique, du textile,
               de la mode, de la chimie, de la machine-outil, de l’énergie carbonée, du luxe,
               du tourisme, de l’armement…


               Sans  planification  démocratique,  c’est  la  pérennité  de  ces  entreprises  et
               l’emploi des salariés qui sera mise en danger car les marchés antérieurs à la

               crise  auront  disparu.  Cette  reconversion  ne  peut  se  réaliser  sans  les
               salariés, sans faire appel à leurs compétences, sans une démocratisation de
               leur  mode  de  gestion.  A  Toulouse  ce  débat  fait  déjà  rage  au  sein  de  la

               gauche et du syndicalisme sur la reconversion d’Air Bus et du secteur de
               l’aéronautique.    Le  grand  confinement  a  aussi  validé  la  proposition  éco

               socialiste  d’un  redéploiement  des  services  publics  accessibles  à  tous,


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