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écologiques rend nécessaire d’intégrer les facteurs environnementaux à la
               politique de protection sociale. Les maladies infectieuses prédominaient il y

               a  quelques  années.  Dorénavant,  les  maladies  chroniques  (cardiopathies,
               accidents  vasculaires  cérébraux,  cancers,  affections  respiratoires)  sont

               responsables des deux tiers des décès dans le monde. 10 à 20 % des cancers
               peuvent  être  considérés  comme  des  maladies  environnementales
               émergentes. Il faut donc que l’Etat social écologique assume des fonctions

               d’allocation  des  ressources  économiques  pour  réduire  les  inégalités
               environnementales (pollution de l’air, des sols,) afin d’intégrer les risques
               environnementaux et climatiques au périmètre de l’Etat social, mais aussi

               de  redistribuer  les  richesses  en  fonction  des  zones  territoriales  et  des
               populations, et des générations futures. Cela inclut la question du revenu de
               base, dont on a vu ressurgir la problématique (qu’on le nomme Revenu de

               Transition  Ecologique,  revenu  d’existence  universel  voire  salaire  à  vie),
               avec l’explosion du chômage les conséquences immédiates sur le droit au

               logement  ou  l’alimentation.  Il  faut  donc  construire  comme  en  1945  les
               institutions de l’Etat social écologique pour supporter les crises  sanitaires,
               écologiques  et  climatiques  à  travers  une  nouvelle  approche  de  la  santé

               environnementale et de la sécurité sociale : remise sur pied des CHSCT mais
               avec  participation  des  usagers  et  des  riverains,    création  d’une  nouvelle
               branche consacrée aux risques sociaux écologiques, création de nouveaux

               indicateurs de richesse, nouvelle décentralisation à partir des bassins de vie
               et des fédérations de commune, chambre du futur, démétropolisation…  A
               travers ce projet d’un Etat social écologique Il s’agit d’inverser la tendance

               en  remettant  au  cœur  de  l’Etat,  la  question  de  la  justice  sociale  et
               environnementale, la protection des plus vulnérables et la lutte contre les

               inégalités.

               Si les riches détruisent la planète, (Raphaël Kempf), les classes populaires

               populaires,  peuvent  la  sauver.  Comme  le  dit  Paul  Ariès  « les  pauvres
               entretiennent d’autres rapports au travail, à la consommation, à l’argent, à
               l’espace, à la nature, au temps, aux autres, à la maladie, au vieillissement, à

               la mort donc à la vie ». Ils peuvent la sauver car leur monde ne tourne pas
               autour du profit mais de la vie, du bien vivre, du souci des autres.  L’écologie
               populaire et sociale est une écologie de rupture mais les réponses en terme

               de  communaliste,  de  souveraineté  alimentaire,  de  care  et  même
               d’écosocialisme  sont  partielles.  Elles  restent  muettes  sur  la  question  de

               l’Etat  soit  en  le  niant,  soit  en  voulant  le  briser.    Or  la  réalité  de  services


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