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dégagés de l’emprise du marché et reposant sur l’extension de la gratuité et
de la démarchandisation. Les secteurs concernés par « l’économie de la
vie » sont, sans être exhaustifs : la santé, la prévention, l’hygiène, la gestion
des déchets, la distribution d’eau, l’alimentation, l’agriculture, la protection
des territoires, l’éducation, la culture, la recherche, l’innovation, l’énergie,
le numérique, le logement, les transports de marchandises, les transports
publics, les infrastructures urbaines, la culture, la sécurité, l’assurance,
l’épargne et le crédit.
Dans tous ces domaines, il est essentiel que des services publics pensés
comme autant de “biens communs” soient accessibles à tous et puissent
échapper à un management dicté par le privé ou l’étatisation.
C’est l’une des conditions de la réconciliation entre la démocratie politique
et de la démocratie sociale. Pour cela leur gestion devrait relever des
usagers et des salariés. C’est pourquoi dans la période post-confinement, les
luttes pour les biens communs, l’extension de la gratuité, l’accès aux droits
fondamentaux seront autant de luttes fondatrices d’une société de post-
croissance.
La nécessité de construire un Etat social écologique a donc été mise à jour
durant les deux mois de confinement. Le socle de tout rassemblement, ce
sont à la fois les mesures d’urgence et le programme de transition et de
rupture écologique qui jetteront les fondations de ce projet fondé sur la
sécurité humaine et la protection du Vivant.
Les « 3 P « : principe de précaution, politique de prévention, protection
sociale-environnementale des citoyens forment le bouclier social
écologique de cet Etat social écologique du 21eme siècle. L’Etat providence
avait comme objectif de maitriser les risques sociaux. Aujourd’hui les
risques écologiques ne sont plus des incertitudes impossibles à calculer
comme le prétend le secteur des Assurances privées.
L’épidémie du Coronavirus n’était pas imprévisible. Les zoonoses avaient
été documentées. Il était possible de planifier les stocks de masques, de
gants, de gels hydro-alcooliques, les besoins en lits de réanimation. De
même la crise climatique est mise en chiffres, cartographiée comme les
risques liés à l’extinction des espèces. L’apparition des maladies
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