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Gaston J.M. Kaboré et Michael T. Martin / Introduction 187

En attendant que cela se réalise dans tous les pays concernés, il y
aura certainement encore beaucoup de conférences, beaucoup de sémi-
naires, beaucoup de manifestes. La (trop longue) marche des producteurs
africains vers la viabilité économique de leurs films se poursuit, même si
artistiquement et culturellement, les films africains sont devenus une réalité
indéniable.

Férid Boughedir est réalisateur, critique et historien du cinéma qui a com-
mencé par réaliser des documentaires sur le nouveau cinéma qui émergeait
dans Caméra d'Afrique et Caméra arabe, tous deux présentés en sélection offi-
cielle à Cannes. Sa première œuvre de fiction, Halfaouine : Le garçon des ter-
rasses, est présenté à Cannes en 1990, acclamée par la critique et le public, et
reste à ce jour le plus grand succès du cinéma tunisien. Un été à La Goulette,
en compétition à Berlin (1996), a également remporté de nombreux prix. Pas-
sionné de cinéma, il devient délégué, puis directeur du plus ancien festival pa-
nafricain, les Journées Cinématographiques de Carthage. Il termine Villa Jasmin
en 2008, coproduit par France 3 et Arte. Sa comédie de 2016, La douce odeur
du printemps, a remporté le prix du meilleur film arabe au Festival international
du film du Caire 2016.

notes :
Publié à l'origine sous le titre Férid Boughedir, « A Cinema Fighting For Its Liberation », dans Cine-
mas of the Black Diaspora : Diversity, Dependence, and Oppositionality,
ed. Michael T. Martin (Detroit : Wayne State University Press, 1996) : 111-117.