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             Le Festival de Tarifa/Tanger à cheval entre l’espagne et le Maroc
             Ce  mouvement s’est développé aussi en dehors du continent avec le festival
             « Vues d’Afrique» de Montréal initié par Gérard Le Chène, le festival du
             Centre Missionnaire Italien Centro Orientamento Educativo (COE)  à Milan
             initié par Anna-Maria Gallone et Alessandra spéciale (qui ont édité en
             édition bilingue  avec la FEPACI, la revue «Ecrans d’ Afrique») ceux de
             Londres initiés par le Zimbabwéen  Keith Shiri et la Caribéenne  June
             Givanni, les Festivals de Nantes et d’Amiens en France,  le 2 , dirigé par
                                                                   eme
             Jean-Pierre Garcia ayant même été Jumelé avec le FESPACO, en éditant
             régulièrement la revue « Le Film Africain » !), l’«African Film Festival de
             New York » organisé par la Sierra- léonaise Mahen Bonetti, et tant d’autres
             festivals de par le monde, notamment dans toute l’europe, qui perpétuent
             fort heureusement cette indispensable fonction de vitrine et de dialogue in-
             terculturel en faveur des films africains. Sans oublier les publications et
             sites, dont les plus connus actuellement sont, depuis l’arrêt du «Film Afri-
             cain», les sites «Africultures» d’Olivier Barlet et «Africiné», pour la jeune
             génération la revue «Awotele» initiée entre autres par la franco-Burkinabè
             Claire Diao.
                     Les festivals  panafricains organisés sur le continent et en dehors,
             sont devenus, surtout grâce au phénomène bénéfique de la cinéphilie mon-
             diale, des viviers pour l’accès des films africains aux grandes manifestations
             internationales et l’obtention du statut de « Star du cinéma d’auteur» pour
             plusieurs réalisateurs d’Afrique subsaharienne tels que Souleymane Cissé,
             Idrissa Ouédraogo, Mahamat-Saleh Haroun ou  Abderrahmane Sis-
             sako,  pour ne citer que ceux qui ont été primés dans ce qui demeure le
             sommet mondial du septième art, c’est-à-dire le Festival de Cannes (les
             trois premiers en compétition officielle , le quatrième dans la section  « un
             certain regard », en devenant par la suite membres du jury de leurs section
             respectives, Jurys officiels Cannois auxquels il faut ajouter le nom de Gas-
             ton Kaboré, primé lui, non pas à Cannes, mais à Venise ). De grands réa-
             lisateurs ont été ainsi légitimement portés au pinacle grâce à l’existence de
             ce « culte » particulier heureusement toujours fort démocratique, appelé la
             Cinéphilie mondiale.
             Mais cela avec une particularité de taille, qui ne remet nullement en ques-
             tion le talent de ces auteurs, leurs films sont majoritairement produits non
             pas par l’Afrique mais par la France !

             II-NAISSANCE DE LA FEPACI
             Les festivals se sont donc révélés être une bonne base pour la promotion
             permanente des cinémas africains sur le plan de la notoriété Internationale
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