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LA MAUVAISE RENCONTRE





                        Nos retrouvailles étaient fréquentes et allaient finalement se concrétiser.
              Il se prénommait « Bruno » installé à Paris pour suivre des études de
              littérature. Il me parlait souvent de son Italie natale et de ses parents,
              notamment sa mère qui vivait à Milan brillante et grande danseuse classique. Je
              n’avais même pas cherché le moindre renseignement à ce sujet.

                        Il était irrésistible mais je ne pouvais imaginer que je venais de tomber sur
              la rencontre fatale qui allait changer à jamais le cours de ma vie.

                       Tout ce que je connaissais de lui n’était qu’un tissu de mensonges, d’autant
              plus qu’il se confortait en permanence dans un rôle de victime, et bien que très
              intuitive, je mis du temps à accepter l’évidence, on dit que l’amour rend
              aveugle, je le confirme ! Son charme opérait avec efficacité, autant sur moi que
              sur mes amis et je ne cherchais même pas à faire quelques investigations à son

              sujet, parce que cette nouvelle situation semblait très confortable.

                       Progressivement la situation se dégrada, il y avait trop d’incohérences
              dans ses propos mais également dans son comportement. Un jour, je découvris
              qu’il avait fait un double des clés de l’appartement alors qu’il en possédait un
              trousseau. Je m’empressais de les récupérer et de le mettre devant le fait
              accompli, toutefois en évitant une situation conflictuelle. Je fis également la
              découverte de son passeport qu’il avait pris soin de camoufler soigneusement
              dans un tiroir, et à ma grande surprise je découvris qu’il n’avait rien d’Italien,
              puisqu’il était Tunisien, de plus en situation irrégulière, et s’il donnait l’image
              d’une perle rare auprès de mes amis, la réalité était de plus en plus différente
              dans l’intimité. Très vite je souhaitais mettre un terme à cette relation toxique,
              parce que ses mensonges m’avaient totalement bouleversée. Mes amis
              m’imaginaient capricieuse devant mon désir de rupture, et s’évertuaient avec
              insistance et en toute bonne foi, à une tentative de conciliation, pensant que je
              commettais une grave erreur, devant son désarroi et cette image lisse qu’il

              s’était composé, remplie d’innocence et de gentillesse. Tout cela allait se
              confirmer bien plus tard parce qu’il vivait dans une parfaite mise en scène en
              façade, alors que derrière le rideau, dans les coulisses, tout n’était que sordide
              réalité.







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