Page 209 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE ET SES JOURS INTRANQUILLES_Neat
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Malgré ma force de caractère à vouloir sauver la situation, les sentiments
              sincères que j’éprouvais à son égard, me tourmentaient et se soldaient par une
              emprise totale sur moi qu’il réalisa en plusieurs étapes.  Il y eu la jalousie, la
              culpabilité, la dévalorisation, l’humiliation, le vol, le viol en plein sommeil, la
              violence verbale, psychologique, puis physique, qui m’amena à un arrêt de
              travail de plus d’un mois. J’avais évidemment déposé plainte, défigurée, je ne
              pouvais plus sortir de chez moi. Puis j’avais pris soin de déposer ses valises au

              rez-de-chaussée, près du local à poubelles, afin de couper tout contact avec cet
              individu qui ne cessait de me relancer directement ou par l’intermédiaire de
              proches. J’étais totalement anéantie et désorientée, et il avait également réussi
              à faire le vide autour de moi, afin de me manipuler plus facilement. Je finis par
              perdre mes repères, mes amis, et toutes mes relations professionnelles.

                         La dépression s’annonçait bientôt et cette situation n’était pas durable.
              Afin d’éradiquer définitivement ce problème, je pris la ferme décision de
              quitter mon job et ce confortable et superbe appartement haussmannien de
              l’avenue de Clichy, pour retourner à la case départ, en province, où je
              m’établissais provisoirement chez mes parents, attendant des jours meilleurs.

                         Le comble de cette situation arriva quelques semaines plus tard, par
              l’annonce de ma grossesse toute récente. J’étais perdue, et proche de la
              trentaine. Le choix était cornélien, avec l’évidence d’une probable impossibilité
              de maternité, et cette nouvelle inattendue tenant du miracle, malgré ma
              précarité récente, ce qui n’allait pas arranger les choses.

                         Avec le chômage dû au déclin de l’industrie textile dans le Nord, j’avais eu
              la chance, de trouver un job intéressant à la frontière franco-belge, chez un
              fabricant de tricots qui recherchait une styliste. Je fus contrainte hélas, de
              mettre un terme à cette collaboration récente, parce que celui que je fuyais,

              avait retrouvé ma trace et me harcelait à nouveau, sur le lieu de mon emploi.
              Comment faisait-il pour arriver à ses fins alors que je venais de quitter tout ce
              que j’avais construit en quelques années à Paris, pour mettre un terme à cette
              relation toxique. Je pris donc la décision de le fuir à nouveau, en prenant cette
              fois la direction de l’Italie, à Rome plus précisément, chez mes amis, j’étais au
              quatrième mois de grossesse. Je retrouvais un peu de sérénité, auprès d’eux,
              me rappelant tous les bons moments passés ensemble, mais je ne pouvais
              m’éterniser, ils avaient eux aussi leurs préoccupations.  Je pris finalement la
              décision de revenir sur Paris, avec l’opportunité de me trouver un job plus
              facilement, et je m’installais chez une amie, où très vite, celui que je fuyais
              retrouva ma trace.






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