Page 217 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France                       À qui profite la drogue ?



                   « perte de qualité de vie » qui représente respectivement 32,8 %
                   - 26,4 % et 30,1 % du coût social. Le « coût des soins » occupe
                   la troisième position pour le tabac et les drogues illicites pesant
                   respectivement pour 21,6 % et 16,8 % du coût social. Les pertes
                   de production occupent la quatrième place des dépenses sociales
                   pour le tabac et les drogues illicites avec 7,2 % et 6,2 %. Au total,
                   le coût social de l’usage des drogues s’élève pour l’alcool, le tabac
                   et les drogues illicites respectivement à 120,5, 120 et 9 milliards
                   d’euros.
                      Le coût social pour chaque « consommateur à problème » s’élève
                   pour l’alcool, le tabac et les drogues illicites à, respectivement :
                   32.000, 9.000 et 29.000 euros.
                      Le poids des drogues pour les finances publiques représente
                   1,1 % du PIB.
                      Les recettes provenant de leur taxation : 3 milliards d’euros
                   pour l’alcool et 10,3 milliards d’euros pour le tabac, sont trois
                   fois moindres que le « coût des soins remboursés » : 8,5 milliards
                   d’euros pour l’alcool et 26 milliards d’euros pour le tabac. Ainsi,
                   la taxation sur les alcools ne représente que 37 % du coût des soins
                   des maladies qu’ils engendrent, tandis que les taxes sur le tabac ne
                   couvrent que 40 % de ceux-ci.
                      Finalement, l’État paie chaque année pour l’alcool 4,9 milliards
                   d’euros soit 0,25 % du PIB ; pour le tabac  14,8 milliards  soit
                   0,74 % du PIB ; pour les drogues illicites 2,3 milliards d’euros soit
                   0,12 % du PIB.
                      En 2010, sur les dépenses du budget de l’État,  qui sont de
                   380 milliards d’euros, celles liées aux drogues représentaient 22
                   milliards d’euros, soit 5,8 % des dépenses publiques. Ce chiffre est
                   à comparer aux 65 milliards du déficit du budget de l’État. Ainsi,
                   le poids négatif des drogues sur les finances publiques représente
                   le  tiers  du  déficit  budgétaire.  Notons  que  ces  calculs  évacuent
                   les  mille  autres  effets  négatifs  des  drogues (tabac  excepté)  sur
                   la personnalité, l’intelligence, l’estime de soi, la maîtrise de soi,
                   rompant avec le bel objectif d’un esprit sain dans un corps sain
                   (mens sana in corpore sano). Quant à s’obnubiler sur le faible
                   poids  des  déficits  induits  par  les  drogues  illicites,  relativement
                   aux drogues licites, on fera remarquer à ceux que cela obnubile


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