Page 251 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France                         Actions pédagogiques



                      Des documents écrits (beaucoup moins équivoques que ceux
                   qui  ont  prévalu  antérieurement),  mais  plus  encore  des  films,
                   financés  par  la  MILDECA  et  l’Éducation  nationale,  seraient
                   largement diffusés. Je connais, à Rouen, le travail remarquable
                   effectué  par  l’association  Archimède,  animée  par  un  de  mes
                   anciens  professeurs de français  (l’exceptionnel  Jean-Claude
                   Guezenec) qui excellerait  dans un tel objectif.  Ces livrets et
                   ces  films  seraient  inspirés  puis  validés  par  une  commission
                   constituée de pédagogues, de psychologues, de spécialistes de la
                   communication,  de  pédopsychiatres,  de  médecins  généralistes,
                   d’addictologues,  de  pharmacologues,  de  neurobiologistes,  de
                   toxicologues,  de représentants  des Académies  de médecine,  de
                   pharmacie, des sciences, du monde enseignant, des représentants
                   d’associations  familiales… Le  sujet  est  trop  grave  pour réfuter
                   quiconque, hormis ceux qui ont aggravé ce drame des addictions.
                   Un soin très particulier  serait en effet apporté pour en écarter
                   ceux/celles qui ont accompagné le développement du désastre des
                   toxicomanies en France. Comme l’exprimait Albert Einstein, « il
                   faut éviter de confier la résolution des problèmes à ceux qui les ont
                   fait naître ». Certains des documents émanant de cette commission
                   seraient à l’usage des formateurs et d’autres à l’usage des élèves,
                   en distinguant les différentes strates : école, collège, lycée, écoles
                   professionnelles,  université.  Un  média  à  l’usage  spécifique  des
                   parents serait aussi très opportun.
                      Avec l’Union Régionale  des Médecins Libéraux de Haute
                   Normandie  (URML), nous avions  conçu,  il  y a une quinzaine
                   d’années, des livrets  sur le cannabis,  l’un de 32 pages était  à
                   l’intention des enseignants et des parents, un autre de 16 pages,
                   illustré comme les mangas, était à l’usage des collégiens et des
                   lycéens. De l’opinion générale ils étaient très réussis, j’exclus de
                   l’opinion générale la MILDT d’alors qui s’irritait d’être doublée
                   par notre expression de messages univoques et non banalisants
                   sur cette drogue. Cette MILDT a même poussé son action délétère
                   jusqu’à empêcher dans certains établissements d’enseignement la
                   distribution de ces livrets ainsi que l’accueil d’une exposition par
                   panneaux qui restituait les principaux éléments de leur contenu.
                   C’est une des raisons qui m’a fait décrypter l’acronyme MILDT


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