Page 252 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France
par : « mission interministérielle de lutte contre les détracteurs des
toxicomanies ». On peut comprendre qu’un organisme qui coûte
si cher à la collectivité, en ne faisant rien ou le contraire de ce
dont a besoin cette collectivité, s’irrite de l’action bénévole (vous
n’y pensez pas !) de ceux qui s’appliquent à être de véritables
préventeurs, armés qu’ils sont par une notoriété forgée au feu de
leur culture médicale et de leurs pratiques professionnelles.
L’éducation, en laissant trop tôt et trop vite la bride sur le
cou de nos adolescents, se décharge de leur apprentissage à
l’autonomie. Une vigilance étroite, que la subtilité doit préserver
de la pesanteur, est un élément important de la prévention
toxicomaniaque. Une étude (Tornay et coll., Eur. J. Pediatr., 2013,
172, 1229-34 ; Parental monitoring : a way to decrease substance
use among Swiss adolescents) montre qu’en Suisse la plupart des
adolescents bénéficient d’un haut niveau de vigilance parentale,
qui s’exerce en particulier sur leurs fréquentations et les lieux
qu’ils fréquentent. Il s’ensuit, qu’à proportion de cette vigilance
parentale, leur consommation de tabac, d’alcool, de cannabis,
d’ecstasy, diminue.
Il faut convaincre les parents que la drogue est partout et que
leurs enfants sont menacés de tous côtés. Le seul chiffre de deux
cent mille dealers de cannabis doit leur faire comprendre que leur
progéniture s’en verra inéluctablement proposer.
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