Page 285 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France "Halte au cannabis"
rendu anonyme, serait pratiquée la recherche des drogues les
plus communes. À partir de cette démarche, serait établie une
photographie instantanée du niveau de consommation des drogues
dans chaque classe et à partir d’elles dans cet établissement. Ces
informations seraient adressées au directeur de l’établissement,
aux parents des élèves, via leurs associations et au rectorat. Quand
la situation constatée apparaîtrait préoccupante, au travers d’un
chiffre élevé de consommateurs, diverses mesures devraient être
prises :
- « Renforcement » (façon délicate de dire mise en place) d’une
présence policière à l’entour de l’établissement, afin de perturber
un deal manifestement trop facile ;
- Maintien dans l’établissement des collégiens et des lycéens
pendant toute la journée avec, si l’emploi du temps l’exige,
des « études » intercalaires. Bref, suppression des sorties de
l’établissement entre les cours, qui permettent d’aller fumer au
dehors (une privation de tabac pendant 8 heures par jour réduit
l’intensité de l’addiction) ;
- Organisation de conférences sur les drogues et toxicomanies,
destinées aux enseignants et parents d’élèves ;
- Organisation de cours pour les élèves, consacrés aux drogues.
Ils comporteront le rappel de la loi (gendarmerie), l’exposé des
méfaits et des risques à court et à long terme (par des médecins,
pharmaciens, ou des étudiants de ces professions s’appuyant sur
un texte commun).
- Un enseignant ayant des doutes importants sur la consommation
de drogue d’un élève le préviendrait qu’en raison de l’inquiétude
que viendrait à nouveau susciter son état, il serait conduit par un
surveillant/pion chez l’infirmière scolaire. Cette infirmière serait
habilitée à pratiquer la recherche dans la salive ou dans l’urine
de THC et d’autres drogues. Une réaction positive dans la salive,
indiquerait que l’élève est sous l’empire d’une consommation
récente de cannabis et qu’il n’est pas en mesure de bénéficier des
enseignements dispensés. Il devrait subir une désintoxication
sous supervision médicale, avant de reprendre le cours de ses
études. Il ne s’agirait pas d’une sanction, mais d’une disposition
destinée à ne faire participer aux cours que celles et ceux qui
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