Page 282 - Desastre Toxicomanie
P. 282
"Halte au cannabis"
« HALTE AU CANNABIS »
C’est le titre d’un livre, publié en 2006, aux éditions Odile
Jacob, dans lequel je mettais en garde contre les multiples méfaits
du chanvre indien. Cette alerte a, évidemment, été peu diffusée.
Les médias sont plus prompts à répercuter, diffuser, amplifier les
messages qui vont dans le sens de la banalisation de cette drogue ;
ils s’inscrivent, à peu d’exceptions près, dans les campagnes
récurrentes visant à obtenir la dépénalisation (préalable à la
légalisation) du cannabis. En 2012, devant la progression de
ces campagnes, j’ai réitéré l’alerte précédente par un autre livre
« Pourquoi il ne faut pas dépénaliser l’usage du cannabis » (éditions
Odile Jacob). Ce livre fut aussi peu médiatisé que le précédent,
alors que l’expression de l’opinion opposée bénéficiait des relais
complaisants de la plupart des grands médias.
Quand dans le monde un État baisse un peu sa garde vis-à-
vis du cannabis, cela fait la une des journaux. Quand un autre
relève la sienne, cela se perd dans le bruit de fond médiatique ;
heureux même si cela bénéficie d’un entrefilet. Par cet entrefilet,
le journal assure le service minimum, dont il pourrait se prévaloir
s’il devait se justifier face aux contestations bruyantes de quelques
cannabinophobes de mon espèce. Il pourra prouver qu’il en a fait
mention, date et page à l’appui, mais sans assurer le prêt de la
loupe qui permettrait de le lire.
Quand la Californie organisait un référendum en vue de décider
de la légalisation du cannabis, il n’était question que de cela ;
puis, quand ce projet se faisait retoquer, on oubliait de le dire et on
n’en parlait plus.
La Hollande a fermé plusieurs centaines de « coffee shops »
au prétexte qu’on y avait surpris des gens qui y consommaient
du tabac, en contravention à la législation anti-tabac ; législation
qui tente de rattraper les errements sur le cannabis dont le pays
commence à percevoir pour lui-même la montée du péril. En
effet, la consommation de cannabis concerne de plus en plus de
jeunes Bataves ; alors là on ne joue plus ; même si, pour ne pas se
déjuger, on fait mine de maintenir une législation permissive. Cette
législation était essentiellement conçue pour « pomper du fric »
282