Page 283 - Desastre Toxicomanie
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"Halte au cannabis"



                   aux  exogènes  (jeunes  Français,  Luxembourgeois,  Belges..).  En
                   dépit des fortes mises en garde prodiguées aux jeunes hollandais
                   (par leurs parents, leurs enseignants, leurs ministres des cultes..),
                   les voilà qui s’adonnent désormais, d’une façon inquiétante, au
                   cannabis ; alors là on ne joue plus, « silence on ferme ! ». Pour
                   étrangler économiquement les coffee shops qui ont survécu à cette
                   première attaque, la Hollande vient d’interdire leur fréquentation
                   par les jeunes européens mineurs.
                      Quand la MILDT, présidée par Didier Jayle, puis par Étienne
                   Apaire, achetait  à prix d’or, sur  les écrans de la T.V., de brefs
                   messages dédiés à la prévention (si brefs d’ailleurs qu’ils étaient
                   incompréhensibles pour la « comprenette » altérée des fumeurs
                   de « shit »), au cours de la semaine ou du mois qui suivait, la
                   télévision,  comme  pour s’excuser d’avoir présenté de tels
                   messages, diffusait une longue émission faisant, sinon l’apologie,
                   du moins, la banalisation de cette drogue.
                      Quand la même MILDT, dans ses opuscules de « mise en garde »
                   contre les drogues, déclarait de façon toute préliminaire « qu’il n’y
                   a pas de société sans drogue » (ce qui, hélas, n’est pas faux), elle
                   appauvrissait d’emblée la force de son message. Elle surgissait de
                   la tranchée, pour l’attaque, drapeau blanc à la baïonnette. Ce fut
                   toujours l’état d’esprit qui présidait à cette MILDT, terrorisée à
                   l’idée d’affronter l’esprit (le nihilisme) « bobo » et de déranger les
                   consommateurs (pour certains déjà électeurs).
                      Tout ce que l’on sait, d’une façon désormais irréfragable, sur la
                   toxicité de cette drogue a été longtemps occulté, puis contredit. Le
                   bêtisier sur ce thème est incommensurable. À partir du moment où
                   cela dérangeait, les médias n’en parlaient pas. Quand ils étaient pris
                   en flagrant délit d’occultation, ils s’absolvaient en déclarant que
                   c’était surement faux puis, un peu plus tard, mal démontré. Cette
                   dictature de la pensée unique, avait le doigt sur la gâchette de la
                   contradiction ; malheur à qui s’aventurait sur ce qu’elle avait érigé
                   en certitude. Ces penseurs, si prompts à faire table rase de tout, et
                   d’abord de ce qui ne fonctionne pas si mal, étaient intangibles sur
                   ce sujet, comme bloqués au stade « cannombilical ».
                      On pourrait consacrer un livre entier (il serait épais) aux
                   manipulations,  contorsions, habiletés, subterfuges, mensonges,


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