Page 78 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France Immersion dans l’alcool
fréquentation, offrent une deuxième consommation pour chacune
de celle qui est achetée, ou réduisent notablement le prix de
chacune d’elles. « Les cadeaux d’aujourd’hui feront les bénéfices
de demain » ; en d’autres termes : transformons le tempérant
d’aujourd’hui en l’intempérant de demain, qui sera le cirrhotique
d’après-demain.
Les « open bars » sont des organisations festives où les
boissons alcooliques sont servies ad libitum ; le prix du ticket
d’entrée couvre la dépense des consommations. Cette pratique
devenue interdite a été contournée par la remise de tickets lors
du paiement du droit d’entrée avec, si besoin, la vente de tickets
supplémentaires à prix bradé.
Les écoles de commerce et d’ingénieurs, tout comme les
facultés de Médecine et de Pharmacie, figurent au « hit-parade »
des beuveries express. Des « week-ends d’intégration » (on ne dit
plus bizutage, car ils sont interdits) sont organisés avec l’alcool
qui coule à flots.
Les CRITS (comprenez critériums), organisés chaque hiver
par une faculté différente, rassemblent des étudiants pendant une
semaine dans une station de ski. Chaque soir leur sont proposés
des jeux, dont l’alcool est l’élément central. C’est, par exemple, à
qui consommera le plus rapidement possible le plus grand nombre
de verres de vodka disposés devant lui. Il peut aussi s’agir de
questionnaires avec l’infliction, à celui qui ne sait pas répondre,
d’un gage consistant à boire « cul sec » un verre d’alcool. La liste
des questions est longue, leur difficulté va croissant, tandis que
l’aptitude à y répondre s’amenuise au fil du temps avec l’inflation
du volume des gages…
« L’alcool tue lentement », mais sûrement
L’alcool, à la seule évocation de son nom, suscite des rires
grasseyants, des plaisanteries et la réminiscence de multiples
anecdotes. Ces comportements s’inspirent sans doute de la bonne
humeur et de la désinhibition qui précède l’ivresse. Pourtant,
« sitôt qu’on vient d’en rire on devrait en pleurer ». Il a fallu
attendre 2013, pour qu’une équipe de statisticiens, dirigée par
Catherine Hill, à l’institut Gustave Roussy de Villejuif, fasse état
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