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L’apport du numérique dans l’avènement des traitements par gouttières translucides

               Selon la quantité de mouvement

               Comme dit précédemment, l’égression, la rotation et le contrôle radiculaire sont des mouve-
               ments complexes. Une rotation ou un contrôle radiculaire supérieurs à 25 ou 30° ne semblent
               pas réalisables à l’aide des aligneurs seuls, même avec des attachements.
                Le recours aux attachements apparait dès 0,5 mm d’égression, 10 à 15° de rotation, 10°
               d’inclinaison radiculaire, ou 2 mm de translation. Des attachements de rétention sont ajoutés
               aux dents adjacentes des mouvements d’ingression (incisives latérales maxillaires ou prémo-
               laires mandibulaires) et support d’élastiques intermaxillaires.



               2.3.3  Séquençage du mouvement et vélocité
               Le séquençage des déplacements étape par étape peut être généré automatiquement par le
               logiciel (en général toutes les dents simultanément) ou séquencé selon les préférences du
               praticien. Celui-ci a la possibilité de choisir l’ordre selon lequel la ou les dents réalisent tel
               et tel mouvement. Il faudra optimiser le temps de traitement en associant des mouvements
               qui se complètent (ex. : rotation distale et distalisation, version et alignement). L’utilisation
               de protocoles chez les plus grands distributeurs d’aligneurs permet d’optimiser au mieux la
               gestion de l’espace et de l’ancrage. Par exemple, penser à réaliser le recul postérieur ou l’ex-
               pansion avant l’alignement antérieur pour éviter la version et/ou faciliter la réduction amélaire.
               De la même manière, l’intrusion/extrusion est réalisée avant l’alignement puisqu’il crée de la
               version et donc de la longueur d’arcade. L’alternance de la distalisation et de la mésialisation
               séquencée permet d’éviter la perte d’ancrage et le bowing effect lors d’une fermeture d’es-
               paces. La plupart des logiciels visualisent les interférences occlusales de manière à coordon-
               ner en type et quantité, les mouvements interarcades.
               Le choix de la vélocité dépend surtout des conditions de remodelage osseux (qualité et quan-
               tité d’os alvéolaire), selon le type de mouvement (torque radiculaire vs version incontrôlée).
               Elle conditionne la quantité d’activation de l’aligneur à son insertion. Les mouvements sont de
               l’ordre de 0,10 à 0,25 mm de translation, et de 1° à 2° de torque et de rotation par gouttière
               selon la présence d’attachement et le type de dent. Ils sont plus lents en début de traitement
               et si le support parodontal est affaibli. Ils sont plus rapides pour des mouvements de version
               ou d’expansion.
               La durée de traitement va dépendre de deux critères : la quantité de mouvement imprimé
               dans chaque gouttière, mais aussi le temps de port de la gouttière qui sera prescrit au patient
               et adapté à sa réponse aux premières étapes de traitement. Ainsi, pour une même quantité
               de mouvement, la quantité de déplacement entre deux gouttières peut être diminuée, mais
               le temps de port diminué aussi, permettant la délivrance de contraintes plus constantes dans
               le temps.














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