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L’apport du numérique dans l’avènement des traitements par gouttières translucides
2.4.1 Numérotation, identification, exportation
Pour la traçabilité, il est indispensable d’avoir bien identifié les modèles avec le nom du
patient, de manière à ne pas intervertir les gouttières entre deux patients pendant la produc-
tion, et de connaître les références des plaques utilisées pour chaque patient.
La numérotation des modèles, des séquences ou étapes du traitement est aussi ajouté sur le
fichier .stl de chaque modèle, de manière à ce que le patient et le praticien puissent identifier
l’ordre de port des gouttières.
Les fichiers .stl des modèles sont alors exportés vers le logiciel de l’imprimante, et organisés
selon les caractéristiques choisies : alignés ou en quinconces, horizontaux ou verticaux…
L’ajout de tiges de support peut s’avérer nécessaire selon l’orientation des modèles.
En production interne au cabinet, le gros avantage est de pouvoir produire les aligneurs au
fur et à mesure du traitement et de sa réévaluation. Aucune gouttière ne sera produite pour
rien, et aucun délai pour le patient en cas de perte d’une gouttière, de soins dentaires, ou de
changement du plan de traitement.
2.5 Production : méthodes et matériaux
Comme nous l’avons vu, les traitements orthodontiques dépendent d’un trio diagnostic/
conception/production qui peut être centralisé ou non : le praticien peut aussi bien réaliser le
set-up, le traitement et les gouttières au cabinet, que déléguer la réalisation du pré set-up et/
ou leur production à un prestataire.
Il manque des études expérimentales sur les propriétés mécaniques et sur l’influence clinique
des choix de matériaux, que ce soit concernant la qualité, la précision et la biocompatibilité
des matériaux d’impression ou de thermoformage.
Le type de matériau utilisé peut-être variable selon la phase de traitement, le type de mouve-
ment ou les particularités cliniques du patient.
2.5.1 Impression des modèles (cf. Chapitre ?)
Il existe plusieurs méthodes de prototypage, rapide par soustraction ou par addition, pour la
production des modèles des sous set-up : le frittage (computer numerical control ou CNC) et
l’impression 3D. Le CNC est serait plus précis, mais c’est un processus long, avec une impor-
tante perte de matériau et une nécessité d’implication et de compétences de programmation
de la machine par le praticien. L’impression 3D est largement préférée à présent.
Deux technologies d’impression 3D sont le plus souvent utilisées, soit par photopolymérisa-
tion de résine spécifique (SLA, LFS ou DLP) ou par dépôt de fil fondu (FDM), en général de
thermoplastique. Les modèles imprimés en résine nécessitent un post-traitement indispen-
sable à la suppression des monomères et à la biocompatibilité.
Ces techniques sont basées sur la construction couche par couche, ce qui introduit une
erreur appelée l’effet escalier (« staircase effect »). Les paramètres influents la qualité des
gouttières sont multiples : la résolution de l’imprimante, l’épaisseur de la couche qui impacte
la précision des volumes et de l’état de surface, le matériau utilisé.
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