Page 216 - Traité de chimie thérapeutique 6 Médicaments antitumoraux
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172 MEDICAMENTINDUISANTDES MODIFICATIONS COVALENTESDE L'ADN
Tableau 8 : Voies d'administration et posologie des nitrosourées
utilisées en thérapeutique
D.C.I. N.D. Voie Posologie
sigle
carmustine Bicnu IV en monochimiothérapie :
BCNU en perfusion lente 200 mg/m? toutes les 6 semaines ;
en polychimiothérapie :
150 mg/ m 2 toutes les 6 semaines.
Gliadel intralésionnelle le maximum d'implants ( 8) selon la taille
<
et la forme de la cavité de résection.
lomustine Cecenu vo en monochimiothérapie :
CCNU 100-130 mg/m en une seule prise toutes
les 6 semaines ou 75 mg/m 2
en une seule prise toutes les 3 semaines ;
en polychimiothérapie :
70-100 mg/m? toutes les six semaines.
fotémustine Muphoran IV en monochimiothérapie :
en perfusion 100 mg/m?lsem pendant 3 semaines,
puis un repos de 4 à 5 semaines ;
en polychimiothérapie :
100 mg/mlsem pendant 2 semaines,
puis un repos de 4 à 5 semaines.
streptozocine Zanosar IV directe ou en traitement quotidien :
STZ perfusion courte 500 mg/m?/j pendant 5j.
puis un repos de 6 semaines ;
en traitement hebdomadaire :
1à5g/m&lsem pendant 2 semaines
en association avec le 5-FU :
STZ: 500 mg/m?/j pendant 5j;
5-FU : 400 mg/m?/j pendant 5j;
puis un repos de 6 semaines.
Les poudres pour usage parentéral sont conservées entre+ 2cet + 8°Cà l'obscu-
rité. Après reconstitution et dilution, la solution doit être utilisée dans les 48 h à froid et
24 h à température ambiante. Les implants de carmustine sont conservés congelés à
- 20 •c. À température ambiante, la durée de conservation ne doit pas dépasser 6 h.
10. EFFETS INDÉSIRABLES
Les nitrosourées, comme d'une façon générale les alkylants, induisent de nombreux
effets indésirables, dont la gravité est appréciée par l'échelle définie par l'OMS (GO à G4)
(tableau 9) et qui sont liés à :
- une toxicité myéloide
L'atteinte de la moelle osseuse se manifeste par une thrombopénie et une leucopénie
dont le nadir survient respectivement 4 à 5 semaines et 5 à 6 semaines après l'injection.
Cette myélotoxicité apparaît cumulative et dose-dépendante ; son intensité peut être
augmentée en cas de chimiothérapie antérieure ou d'associations avec d'autres cyto-