Page 307 - Traité de chimie thérapeutique 6 Médicaments antitumoraux
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12. COMPLEXES DUPLATINE 263
l'hyperexpression d'oncogènes antl-apoptotiques appartenant au groupe Bcl-2: la pro-
téine Bcl-xL est particulièrement impliquée dans ce mécanisme de résistance.
8. RELATIONS STRUCTURE-ACTIVITÉ ET PERSPECTIVES
Les structures générales des principales familles de complexes, représentées dans la
figure 29, montrent la difficulté d'en établir une classification rigoureuse:
y
@ l,v.x Œ)., 11~_.. x
□Il X Pt Pt''•. Pt"
Pt/
' X' X' / E ~ l"x· <TE
cis trans cis y• trans Y'
~ ligands vecteurs non labiles X, X' : groupes labiles
/""'
diammineplatines
complexes mixtes "ammine/amine"
complexes dérivés d'alkyl(di)amines
ou de cycloalkyldiamines
8NH 8N -- complexes dérivés d'hétérocycles azotés
N Il X]
'pt/ -- complexes polyplatinés (n = 2,3,4)
[
'
N'' ' X n
Figure 29 : Structures générales des platines à visée antitumorale
Plusieurs objectifs motivent les nombreuses recherches conduites :
- réduire la toxicité générale des molécules afin d'en améliorer la tolérance ;
- limiter le développement des résistances ;
- obtenir des composés administrables par voie orale.
Un grand nombre de critères physicochimiques doivent être pris en compte: degré d'oxy-
dation du métal (Pt 11 ou Pt"'), isomérie cis ou transdu complexe, nombre d'atomes de platine
inclus dans le complexe, nature des groupes partants et des ligands vecteurs non labiles.
8.1. VARIATIONS PORTANT SUR LES LIGANDS LABILES
L'introduction directe des ligands H,O ou NO, conduit à des complexes très réactifs
mais inutilisables en thérapeutique en raison de leur très haute toxicité pour toutes les
cellules. Les groupements tels que SCN, NO,, CN forment des liaisons trop fortes
avec le platine et ne peuvent pas être déplacés par les biomolécules cellulaires : ces
complexes sont en général inactifs.