Page 311 - Traité de chimie thérapeutique 6 Médicaments antitumoraux
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              12. COMPLEXES DUPLATINE

              clinique du monoglucuronate a dû être interrompu en raison d'une toxicité pancréatique
              et d'un léger pouvoir mutagène.
               l'absence de résistance croisée avec le cisplatine explique l'intérêt suscité par le
             TRK-710, qui a été sélectionné au Japon pour des essais cliniques. la faible toxicité
              rénale et hématologique de ce complexe constitue un avantage supplémentaire.
               Une autre approche permettant d'améliorer l'hydrosolubilité réside dans la prépara-
             tion de complexes du Pt", dont l'ormaplatine (ou tétraplatine) est le principal représen-
             tant. Toutefois, des neuropathies sensitives, observées pour des doses cumulées de 150
             à200 mg/m, ont conduit à l'arrêt de l'expérimentation clinique du produit; cette toxicité
             neurologique a été attribuée à une métabolisation importante en Pt"(DACH)CI.
             8.2.2.2.  AUTRES DIAMMINEPLATINES
             De nombreuses variations ont été apportées sur la nature du motif de jonction entre les
             deux groupes ammine ; deux exemples sont représentés dans la figure 34.
                                                         0joo
                                                  ,__.NH 2
                                                 ± +
                                                0/ 'o        o
                     sébriplatine
                                                       miboplatine


                                                 SKl-2053R
                                                 eptaplatine
             Figure 34 : Autres diammineplatines à structure bidentée

               la structure fortement dissymétrique du miboplatine est à l'origine d'un spectre d'acti-
             vité étendu, sans toxicité rénale significative : ce complexe est utilisable pour le traite-
             ment de cancers génitaux (testicule, prostate, ovaire, col utérin), mais aussi dans les
             tumeurs mammaires ou pulmonaires. les effets indésirables se limitent à des troubles
             digestifs (nausées, vomissements). l'expansion de la chaine hydrocarbonée reliant les
             ligands azotés conduit à des composés très actifs (sébriplatine, eptaplatine), mais non
             dénués d'effets toxiques (foie, rein) à forte dose.
             8.2.3.  Complexes du platine dérivés d'hétérocycles azotés
             la présence d'un groupement NH a été considérée pendant longtemps comme indis-
             pensable pour une bonne affinité vis-à-vis de l'ADN, en permettant des interactions de
             type liaisons hydrogène. Toutefois, la validité de cette hypothèse a été remise en cause
             par la découverte de propriétés antitumorales marquées pour certains complexes pyri-
             diques du platine.
             8.2.3.1.  AMD 473
             l'expérimentation clinique de ce dérivé a débuté au Royaume-Uni, en 1997.
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