Page 144 - Traité de Chimie Thérapeutique 4 Médicaments en relation avec des systèmes hormonaux
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2 MÉDICAMENTS DU DIABÈTE SUCRÉ UTILISABLES PAR VOIE ORALE   105


                  Ce sont des essais alternatifs, le spectre IR peut être omis si tous les autres
            essais sont réalisés ; inversement, l'examen de ce spectre et l'identification des chlo­
            rures dispense des autres essais précédemment cités.

            5.2.  ESSAI
           -  Vérification de la solubilité et de la limpidité de la solution à 10 %.
           -  Déterminations des cendres sulfuriques (< 0,1 %), de la perte à la dessiccation à
             100-105 °C pendant 5 h (< 0,5 %), essai limite des métaux lourds (< 20 ppm expri­
             més en Pb).
           -  Recherche des substances apparentées par chromatographie liquide-solide :
             phase fixe : gel de silice poreuse greffée par des groupements fonctionnels aroma­
             tiques (acide benzènesulfonique) 10 jim ; phase mobile : solution tampon
             NaH2PO4 : H3PO4à pH 3 par détection spectrophotométrique à 218 nm. Le chro-
             matogramme obtenu par injection de 100 pg est comparé à ceux des deux impure­
             tés potentielles déjà signalées : la cyanoguanidine et la mélamine. La présence de
             cyanoguanidine est limitée à 0,2 % ; les limites des autres impuretés possibles sont
             plus basses.
             La pharmacopée britannique (BP) 1980 décrit une méthode par CCM.

           5.3.  DOSAGE
             Il était réalisé initialement (Ph. Fr.) par protométrie dans l'acide acétique anhydre
           - après addition de HCOOH - en présence d'acétate mercurique avec titration par
           l’acide perchlorique 0,1 M selon le mode opératoire classique du dosage des ions Cl~.
             La Pharmacopée européenne supprimera l'acétate mercurique et utilisera le
           mélange acide formique, anhydride acétique comme solvant.


           6.   PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES

           A la différence des sulfonylurées, les biguanides n'ont pas d'action pancréatique et ne
           produisent pas de libération d'insuline.
             /n vitro, de nombreux phénomènes biochimiques ont été observés tels que des
           inhibitions de la chaîne respiratoire, de la phosphorylation oxydative, de la voie des
           pentoses ce qui laisse suggérer une amélioration de l’utilisation du glucose en aug­
           mentant la glycolyse anaérobie. Certaines de ces actions ont été reliées à des liaisons
           aux membranes des mitochondries, avec modifications des transferts transmembra­
           naires.
             In vivo, ont été relevées, en cohérence avec ce qui précède :
           -  augmentation de l'utilisation périphérique du glucose,
           -  potentialisation de la diminution de la glycogenèse hépatique sous l'influence de
             l'insuline,
           -  inhibition des absorptions intestinales du glucose et de divers hexoses, mais aussi
             d'amino-acides, de la vitamine B 12, des sels biliaires...
             Par ailleurs, il a été possible de montrer, in vitro, la capacité des biguanides à amé­
           liorer l'affinité des récepteurs insuliniques, mais sans effet hypoglycémique direct ;
           l'action se situant surtout au niveau post récepteur.
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