Page 149 - Traité de Chimie Thérapeutique 4 Médicaments en relation avec des systèmes hormonaux
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           et il existe une véritable synergie entre ces deux types de médicaments. L'addition de
           faibles doses de metformine est capable d'améliorer le contrôle que la sulfonylurée ne
           peut assurer seule.
             En cas d'échappement à la thérapeutique par les sulfonylurées, une association
           s'impose mais il existe une controverse quant à la meilleure : sulfonylurée + insuline
           ou sulfonylurée + biguanide. Il est indéniable que des avantages et inconvénients
           existent dans les deux cas mais qu'il est possible de considérer que les effets sont
           différents : l'addition d’insuline agirait surtout sur la production basale hépatique de
           glucose et le biguanide sur l'utilisation périphérique de cet ose.

           12.2.  DIABÈTE INSULINODÉPENDANT
           La metformine n'est utilisée qu'en complément de l’insulinothérapie dans le DID insuli-
           notraité, le diabète instable, le diabète insulino-résistant. L’association permet de
           réduire la dose d'insuline (diminution de l'insulino-résistance) et de mieux stabiliser la
           glycémie.
             Si la dose d’insuline journalière est inférieure à 40 Ul, le chlorhydrate de metformine
           sera administré à la dose de 2 fois 300 à 400 mg (exprimés en base) ; l'insuline étant
           simultanément diminuée de 2 à 4 Ul/j.
             Si la dose d'insuline dépasse 40 Ul/j, 3 doses de metformine seront administrées et
           l'on réduit dès le premier jour la dose d’insuline de 30 ou 50 %. Ce type de situation
           nécessite souvent une hospitalisation.
             Bien que le risque d'acidose lactique soit un frein à cette thérapeutique, elle semble
           devoir s'imposer car elle permet d’éviter les variations glycémiques, sans doute en
           améliorant la sensibilité à l'hormone.

           12.3.  OBÉSITÉ ET HYPERINSULINISME
           Il s'agit d'un usage occasionnel pour permettre à des patients non diabétiques de
           mieux supporter un régime hypocalorique, mais les effets sur la surcharge pondérale
           sont moins nets qu'en cas de DNID.

            12.4.  HYPERLIPOPROTÉINÉMIES
            Dans certains pays, on utilise les biguanides, chez les diabétiques avec hyperlipopro­
            téinémie associée. L'effet protecteur contre le risque athéromateux semble avoir été
            confirmé par des études cliniques. Les effets bénéfiques sur l'équilibre
            fibrinolyse/fibrinoformation sont, eux aussi, en cours de validation tout comme l’action
            anti-ischémique avec empêchement possible de la formation de thrombus artériel,
            amélioration de la déformabilité des érythrocytes et diminution de la perméabilité
            capillaire.


            BIBLIOGRAPHIE
            Articles généraux
            DAVIDOFF F., Guanidine dérivatives in medicine, N. Eng. J. Med., 1973, 141-146.
            DOLLERY C„ (edit) in Therapeutic drugs, CHURCHILL-LIVINGSTON, Edinburgh 1991,
              M84-M88.
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