Page 155 - Traité de Chimie Thérapeutique 4 Médicaments en relation avec des systèmes hormonaux
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             du sorbinil - plus puissant que celui-ci - portant un reste méthyle sur le carbone 2
             dont la configuration doit être S (méthyle équatorial) pour atteindre l'activité maximale.
             Ce composé présente un IC50 = 6,5.10-8 mol/l (ARcI).
               Le mécanisme d'action ne semble pas totalement élucidé ; le sorbinil est un inhibi­
             teur incompétitif, qui n'agirait pas directement sur le site de fixation du substrat.
               Le sorbinil est métabolisé dans l'organisme sous forme d'un dérivé 2-hydroxylé.

                     Tableau 1 : Activités comparées in vitro et in vivo du sorbinil,
                               de son énantiomère et du racémate
                                        ICen, mol/l,   ED50, mg/kg, VO,
                                         (ARcb)          (NSrs)
                        S sorbinil       2,6.10"7         0,25
                        R sorbinil      10-5à 10-®       25,00
                     sorbinil racémique  10-®à 10-7       0,75
               IC50ARcb : concentration produisant 50 % d'inhibition de l'activité de l'AR partielle­
             ment purifiée de cristallin de veau ; le glycéraldéhyde étant le substrat. ED50 NSrs :
             dose orale abaissant de 50 % la concentration en sorbitol du nerf sciatique de rat
             traité à la steptozotocine.
             2.1.1.4.   ESSAIS CLINIQUES
             Si les résultats des premiers essais cliniques avec le sorbinil se sont révélés plutôt
             encourageants au plan de l'efficacité (dosages dans les biopsies, mesures électrophy­
             siologiques), ils ont dû être arrêtés en raison de l'apparition, avec une incidence totale
             de l'ordre de 10 %, d'effets secondaires - rattachés à l'hypersensibilité au noyau
             hydantoïne - assez proches de ceux connus pour la diphénylhydantoïne (anticonvulsi-
             vant). Pour le plus grand nombre de patients - en majorité des femmes - il s'est agi de
              manifestations faibles ou modérées ; cependant des syndromes majeurs de détresse
              respiratoire, des nécrolyses épidermiques toxiques et des syndromes de Stevens-
              Johnson ont été observés.          ,

              2.1.2.   Autres spirohydantoïnes
              Les travaux sur les spirohydantoïnes sont nombreux et ont permis de compléter les
              connaissances des relations structure/activité dans cette série.
              2.1.2.1.  SPIROHYDANTOÏNES ASSOCIÉES À UN SYSTÈME BICYCLIQUE
              A partir des modèles du CP 14 772 et du sorbinil a été préparée et testée toute une
              famille de composés résultant des modifications suivantes (figure 7).
              -  Dérivés de type 7
                azatétralones : (Y = N, Z = CH2) qui se sont révélés équivalents au CP 14 772 déri­
                vant, lui, de la tétralone (Y = CH, Z = CH2), mais inférieurs au sorbinil dérivé de la 4-
                chromanone (Y = CH, Z = O).
                azachromanones (Y = N, Z = O) ou 2,3-dihydro-4H-pyrano[2,3-b]pyridines, pour
                qui les meilleurs résultats semblent avoir été obtenus et, plus particulièrement, avec
                le dérivé porteur d'un méthyle en 2, d'un chlore en 6 (X = Cl) et de géométrie
                2R,4S.
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