Page 728 - Traité de Chimie Thérapeutique 4 Médicaments en relation avec des systèmes hormonaux
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17. MÉDICAMENTS DU MÉTABOLISME PHOSPHOCALCIQUE               689

           2.   CARACTÉRISTIQUES PHYSICOCHIMIQUES

           L'étidronate disodique est très soluble dans l'eau, insoluble dans les solvants orga­
           niques. Il a un effet chélateur sur les ions divalents. Sa solution aqueuse est légère­
           ment acide (pH - 5), en relation avec les cinq pKa de l'acide étidronique à : 2,01 ;
           3,08; 7,6; 11,9 et 13,6.


           3.   CONTRÔLE ANALYTIQUE

          3-1. IDENTIFICATION
          Le spectre IR dans la paraffine liquide ou le chlorure de polytrifluorovinyle, par rapport
          à une substance de référence, est le meilleur test en l'absence de réaction caractéris­
          tique du groupement phosphonique. On y ajoute la caractérisation du sodium.

          3.2.  ESSAIS SPÉCIFIQUES DE PURETÉ
          -  Recherche des orthophosphates après hydrolyse (limite de 1 p.100).
          -  Essai limite des phosphites par oxydation avec un excès d'iode en milieu tamponné
            (pH 7,3) et titrage en retour par le thiosulfate à pH 4,5 (limite de 1 p.100).
          -  Recherche des métaux lourds par spectrophotométrie d'absorption atomique (max.
            50 ppm).
          -  Dosage de l'eau par la méthode de Karl Fischer en version coulométrique (limite de
            5 p.100).
          -  Pour l'emploi par voie parentérale, on évalue la contamination microbiologique et
            les pyrogènes.

          3.3.  DOSAGE
          Il est effectué par complexonométrie à l'aide du complexe thallium-acide-trans-1,2-
          diaminocyclohexane - /V,/V,/V',/V'~tétra-acétique à pH 6,5 en présence d'orange de
          xylénol par rapport à une solution de référence d'acide étidronique.
            Dans les milieux biologiques aux faibles concentrations, le dosage est difficile. On a
          recours alors à la CGL après dérivation avec détection par photométrie d'émission de
          flamme du phosphore ou spectrométrie de masse, à la CLHP ou à la chromatographie
          par échange d'ions.

          4.   DONNÉES PHARMACOCINÉTIQUES

          Le produit étant utilisé essentiellement par voie orale, on a pu montrer une très faible
          résorption digestive non dose-dépendante de 1 à 7 % chez l'Homme, plus élevée
          chez le Chien (20 %). L'absorption est assez rapide (T1/2 plasmatique - 6 h). La fixa­
          tion sur les protéines est faible (< 10 %). Le T1/2 d'élimination par voie rénale (sécré­
          tion tubulaire) varie de 2 à 4 semaines et le produit peut se retrouver dans l'urine pen­
          dant une durée atteignant quatre mois.
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