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OUI, IL fAUT TOUT ChANgER à NOTRE ÉCOLE !
                  à retenir, comme leur numéro de téléphone. Très professionnel,
                  Dellis se mit à placer ces codes dans son palais de la mémoire, avant
                  que la production ne lui demande légitimement de recommencer
                  l’épreuve sur des codes plus sérieux. Or, quand les nouveaux codes
                  lui furent fournis, il avait gardé en tête son meilleur palais de la
                  mémoire, qui encombré par les premiers numéros, ne lui permit
                  pas de réaliser l’épreuve au mieux.
                    Le public de la toute première émission française fut surtout
                  impressionné par une épreuve beaucoup plus simple, mais intéres‑
                  sante au demeurant : le « carré magique ». On donne au concur‑
                  rent un nombre de trois chiffres, qu’il doit décomposer en autant
                  de sous‑ nombres que nécessaire pour remplir toutes les lignes et
                  toutes les colonnes d’un échiquier, de sorte que la somme de ces
                  sous‑ nombres, par colonne et par ligne, donne le nombre initial.
                  Pour corser l’épreuve, il ne peut remplir l’échiquier qu’en suivant
                  les mouvements d’un cavalier, placé au hasard. Bien sûr, il tourne
                  le dos à l’échiquier, qu’il doit parcourir mentalement.
                    L’exécution de l’épreuve ressemble à la suite d’instructions sui‑
                  vantes : « B3 : 71, C5 : 61, D7 : 45 ». Dans le cas de l’émission, le
                  total à décomposer était de 547.
                    L’épreuve, en vérité, est beaucoup plus simple qu’il n’y paraît. Il
                  faut d’abord retenir le parcours bouclé d’un cavalier, c’est‑ à‑ dire
                  un parcours qui revient au point de départ. Raphaël, le concurrent
                  heureux de cette épreuve, retint celui qui fut utilisé dans la version
                  allemande de l’émission.
                    Ensuite, il suffit d’apprendre par cœur un échiquier déjà rempli
                  pour un autre nombre (mettons : 300), sachant de toute façon
                  que tout nombre supérieur à 7 a son carré magique sans 0. Si le
                  nombre à décomposer durant l’épreuve est 308, il suffira d’ajouter
                  le nombre 1 à chaque case du carré ; si c’est 380, on ajoutera 10
                  à chaque case, et s’il faut ajouter moins que 8, il suffit d’ajouter
                  ce nombre à toutes les cases qui font la diagonale de l’échiquier.
                    Au final, quel que soit le nombre à décomposer durant l’émis‑
                  sion, le concurrent devra le ramener, par addition ou soustraction,
                  à l’échiquier qu’il aura appris par cœur . Ce que fit Raphaël.
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                    1.  Mon ami Mickaël Launay, ceinture noire neuvième dan de pédagogie mathématique,
                  fournit sur sa chaîne YouTube Micmaths une explication très efficace du problème.

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