Page 16 - Champignons 2020_Neat
P. 16
Le marasme des Oréades (Marasmius oreades) :
Famille : Marasmiacées.
Saveur : très bon.
On l'appelle aussi "faux-mousseron" ou "mousseron d'automne".
Attention, à ne pas confondre avec la panéole des moissons et le clitocybe blanchi, deux champignons toxiques.
Comment reconnaître ce chamignon ?
Le marasme des Oréades est en réalité un faux-mousseron. Parfois nommé d’une façon imagée “bouton de
guêtres”, c’est un champignon d’aspect grêle.
D’abord conique, le chapeau s’étale largement par la suite en devenant ondulé et un peu strié sur la marge. Le
centre est toujours surélevé en formant un large mamelon. Sa couleur varie de l’ocre roux en condition humide, à
beige clair à l’état sec. Les lamelles espacées le deviennent davantage lorsque le chapeau s’étale ; d’une couleur
d’abord gris très pâle, elles gagnent une teinte se rapprochant de celle du chapeau.
Le pied est mince, lisse et creux, pâle au sommet et roux vers la base.
Profondément ancré dans le sol, le marasme des Oréades possède une caractéristique qui justifie son surnom de
“pied-dur” : remarquablement souple, on peut le tordre plusieurs fois sur lui-même sans qu’il ne se rompe.
Son odeur est forte et agréable.
Où pousse-t-il ?
Ce faux-mousseron est très commun dans les pâturages, les bords enherbés des routes, les terrains de golf, les
pelouses. Jamais isolé, il pousse en groupe, en ligne ou en formant des cercles que l’on attribuait aux démons, sous
le nom de “ronds de sorcières”. Ces cercles s’agrandissent chaque année, et certains d’entre eux, difficiles à
repérer, ont plusieurs centaines de mètres de diamètre.
Dans quelles régions ?
Le marasme des Oréades pousse dans toutes les régions, toujours dans l’herbe.
À quelle époque ?
Le marasme des Oréades apparaît dès le mois de mai, parfois avant. Il ne pousse que si le sol est suffisamment
humide, deux ou trois jours après des pluies abondantes, mais il disparaît au bout de plusieurs jours de sécheresse.
Notre conseil : comme il pousse en abondance, vous n’aurez pas de mal, en dépit de sa taille plutôt modeste, à en
recueillir une quantité appréciable. Le pied étant très coriace, coupez-le sous le chapeau, soit en le pinçant entre le
pouce et l’index, soit avec des ciseaux. Si votre récolte est trop abondante, vous pourrez conserver le faux-
mousseron en le faisant sécher.
15