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Aspects juridiques de l’activité bancaire



            a. Conditions de formation d’un contrat.

                  Consentement.

            Pour  que  deux  volontés  exprimées  soient  créatrices  d’un  contrat,  elles  doivent  révéler  un
            consentement  réciproque  des  parties  à  s’engager.  L’exigence  du  consentement  est  une
            application  directe  du  principe  de  l’autonomie  de  la  volonté.  Selon  l’article  19  du  D.O.C.,  «la
            convention n’est parfaite que par l’accord des parties sur les éléments essentiels de l’obligation».

            Cet échange de consentement suppose que ce dernier doit remplir deux conditions importantes :
            •  Le consentement doit exister,
            •  Le consentement doit être libre.

                  Existence du consentement.

            L’existence du consentement nécessite la réunion de trois éléments essentiels :
            •  Le consentement doit se manifester : Cela signifie que la volonté interne de l’une des parties
            n‘est pas prise en considération ; seule compte la manifestation tangible sans confusion aucune.
            •  Le  consentement  peut  être  manifesté  sans  débat  préalable : C’est  le  cas  par  exemple  du
            contrat  d’adhésion  où  le  contenu  ne  se  discute  pas  par  les  deux  parties  (exemple :  contrat  de
            transport, contrat d’assurance).
            •  Le consentement peut être donné de n’importe quelle manière : Ce principe veut dire que
            c’est la volonté seule qui compte quel que soit le biais par lequel elle est exprimée.

            Mais la manifestation de la volonté se traduit généralement par une offre et une acceptation.

                  Manifestation de la volonté.

            L’offre.
            C’est une proposition de contracter. Celui qui l’émet lance une invitation à conclure un contrat.
            L’offre peut être expresse (lorsque l’auteur accomplit une action en vue de porter la proposition à
            la  connaissance  d’autrui.  C’est  le  cas  du  commerçant  qui  indique  le  prix  de  vente  sur  sa
            marchandise) ou tacite (lorsque l’action n’est pas accomplie en vue de faire connaître la volonté
            de contracter. C’est l’exemple du locataire qui ne libère pas l’appartement alors que le contrat de
            bail est arrivé à terme).

            L’acceptation.
            Elle peut être définie comme la manifestation de volonté par laquelle le bénéficiaire d’une offre
            en accepte les termes. L’acceptation fixe l’accord des parties et confère à la rencontre de leurs
            volontés la nature et la force d’un contrat.

            L’acceptation peut être expresse ou tacite.

                  Intégrité du consentement.

            Ce  principe  signifie  que  le  contrat  puise  sa  force  juridique  dans  le  fait  que  son  contenu  a  été
            déterminé  par  un  accord  de  volontés  conscientes  et  libres.  Autrement  dit,  il  faut  que  le
            consentement soit l’émanation et l’expression de la volonté réelle, libre et éclairée et que toute
            volonté altérée par des vices de consentement cesse d’être une volonté libre.








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