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Aspects juridiques de l’activité bancaire

                  Vices du consentement.

            Les vices de consentement prévus par l’article 39 du D.O.C sont au nombre de quatre :

            •  L’erreur : C’est l’appréciation inexacte de la réalité. C’est le fait de considérer vrai ce qui est
            faux et inversement,
            •  Le  dol :  C’est  une  manœuvre  frauduleuse  visant  à  tromper  une  personne  pour  l’inciter  à
            conclure un contrat,
            •  La  violence :  Elle  désigne  la  pression  physique  ou  morale  exercée  sur  la  volonté  du
            cocontractant pour l’amener à souscrire un contrat,
            •  L’incapacité : cas des mineurs et des majeurs incapables.

                  Capacité.

            C’est la première condition de validité du contrat exigée par l’article 2 du D.O.C. Le principe est
            que toute personne qui n’a pas atteint l’âge de la majorité légale, fixé à 18 ans par le Code de la
            Famille, est considérée incapable pour minorité.

            L’incapacité d’exercice frappe également certains majeurs, soit en raison de la démence, soit en
            raison de leur tendance à dilapider leur fortune. Dans les deux cas, un jugement doit intervenir
            pour les mettre sous régime d’incapacité. L’incapacité s’étend également à l’interdit qui est, par
            jugement, déchu de l’exercice de ses actes.


                  Objet.
            Dans  un  contrat,  l’objet  de  la  volonté  émise  par  une  partie  est  la  manière  même  de  son
            engagement, c’est à dire ce à quoi le débiteur est tenu envers le créancier. C’est une prestation à
            laquelle on s’oblige. En matière d’objet, trois caractères sont exigés par la loi :

                  L’objet doit être déterminé.

            Cela signifie que tous les éléments essentiels sont précisés lors de la formation du contrat.
            Cette exigence paraît évidente car il ne peut y avoir de contrat valable si on ne connaît pas à quoi
            le débiteur s’engage.

                  L’objet doit être possible.

            C’est à dire que l’objet doit consister en une prestation réalisable. Le contrat est nul si l’objet est
            impossible au moment de l’échange de consentement.
            L’impossibilité  peut  être  matérielle  (exemple :  bien  vendu,  détruit  par  un  événement  de  force
            majeure) ou juridique (exemple : interdiction d’importer ou d’exporter une marchandise).

                  L’objet doit être licite.

            C’est-à-dire que seules les choses circulant dans les marchés peuvent faire l’objet d’obligation. A
            contrario, une prestation est illicite quand elle contrevient à une injonction de la loi (incidence
            avec l’ordre public par exemple).

                  Cause.

            Pourquoi s’engage-t-on par contrat ? C’est la réponse à cette question qui constitue la cause de la
            volonté. La loi ne donne pas de définition de la cause mais l’on peut dire que la cause est le motif
            pour  lequel  on  contracte.  C’est  la  raison  valable  qui  justifie  les  engagements  des  parties
            (exemple : j’achète une maison pour y habiter).


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